B. Cohen-Hadad (CPME) : « Les dirigeants de PME-TPE éprouvent un fort besoin de dialogue »

Alors que la confédération des PME d’Ile-de-France organise mardi 3 novembre 2020 une série de tables-rondes lors d’un événement intitulé « Crise Covid19 : comment s’en sortir ? », son président Bernard Cohen-Hadad décrit la situation de détresse et la solitude dans lesquelles se trouvent nombre de ses adhérents et le besoin de dialogue qui en résulte.

« Nous avons voulu organiser ce débat coûte que coûte », introduit Bernard Cohen-Hadad. Le président de la CPME Paris Ile-de-France est particulièrement touché par l’honneur que lui fait le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, d’intervenir lors de ce rendez-vous exceptionnel, au titre explicite : « Crise Covid19 : comment s’en sortir ? ». La présidente de Région Valérie Pécresse, sa vice-présidente en charge du développement économique Alexandra Dublanche, Pierre-Antoine Molina, préfet, secrétaire général aux politiques publiques, ou Julien Bayou, conseiller régional (EELV) figurent également parmi les personnalités présentes lors de ce colloque organisé mardi 3 novembre 2020. 

Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris Ile-de-France. © Jgp

« Depuis mars dernier, nombre de nos adhérents se trouvent dans une situation de grande détresse », souligne Bernard Cohen-Hadad. Un président de terrain affichant 3 200 entreprises rencontrées depuis le début de la crise sanitaire et arpentant, jour après jour, les rues commerçantes, les zones industrielles et d’activités à la rencontre des entrepreneurs franciliens. Sur les 1,2 million d’entreprises que compte la région, 800 000 sont mono-salariés, et les PME-TPE la grande majorité. « Autant de sociétés le plus souvent dotées de maigres fonds propres, dont les dirigeants éprouvent de fortes craintes pour l’avenir », indique le président de la CPME francilienne.

« Nos entreprises se sont formées au télétravail »

A la confédération des petites et moyennes entreprises d’Ile-de-France, on avoue que l’on ne s’attendait pas à un reconfinement aussi strict. « Nos entreprises se sont formées aux outils de télétravail, jusqu’alors réservés aux grands groupes. Nous avons également appris à mettre en place les différents protocoles sanitaires », fait valoir l’entrepreneur.

Après une analyse « la plus objective et dépassionnée possible » de la situation et des perspectives économiques, effectuée par Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, et l’éditorialiste des Echos Jean-Marc Vittori, les différentes tables rondes permettront de passer en revue les financements à la disposition des entreprises, pour tenir face à la crise. « Toute une palette de financements est désormais à la disposition des entrepreneurs qui n’existaient pas lors de la crise de 2008 », souligne Bernard Cohen-Hadad : les private equity, le crowdfunding, les business angels ou les prêts participatifs ne concernaient pas les PME jusqu’à un passé récent. A cela s’ajoutent les dispositifs propres aux différents plans de relance national, régional, métropolitain, ou territoriaux, prêts garantis par l’Etat (PGE), fonds de solidarité, prêts rebonds. « Il s’agira de débattre, lors de cet échange, de la persistance d’éventuels trous dans la raquette dans la gamme de financements existants », indique le président de la CPME. « Nous évoquerons également la nécessité d’un travail sur les délais de paiement », poursuit-il.

Une dernière table-ronde s’intéressera aux nouveaux défis des TPE-PME à l’heure du télétravail, pour renforcer la qualité de vie des Franciliens tout en réduisant leur empreinte carbone. « Il nous semble aussi important de dire qu’il ne faudrait pas attendre que les entreprises privées entreprennent toutes les révolutions qui s’imposent, alors que les collectivités publiques demeureraient dans le monde ancien », ajoute Bernard Cohen-Hadad.

 

Consultez le programme du colloque : « Crise Covid19 : comment s’en sortir ? »

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