Valérie Mayer-Blimont – Hypermétropolitaine

Conseillère métropolitaine déléguée auprès du président Ollier, Valérie Mayer-Blimont met son énergie débordante au service d’une métropole dans laquelle elle croit dur comme fer, et qu’on pourrait lui croire taillée sur mesure.

Les cheveux au vent. C’est ainsi que Valérie Mayer-Blimont illustre l’aventure métropolitaine à laquelle elle participe. Et la conseillère déléguée auprès du président Ollier de filer la métaphore pour l’ancrer dans le domaine de l’équitation. Cavalière, la maire adjointe de Santeny (Val-de-Marne) dresse un parallèle entre la métropolisation et la discipline dans laquelle elle excelle. Une comparaison qui atteint l’évidence au galop. « Il faut être agile, lire le parcours tout en sachant que l’on ne connaît pas tous les obstacles, qu’il faudra s’adapter en conséquence pour les franchir. » Pour atteindre cette agilité, il faut travailler, ne pas forcer l’animal mais le respecter. Surtout, il faut être passionnée. Là-dessus, aucun doute, Valérie Mayer-Blimont incarne une volonté d’action peu commune. Il suffit de l’entendre parler du Grand Paris pour le comprendre : le rythme, comme le propos, est emphatique. L’argumentaire en faveur d’une ville-monde inclusive, qui tire sa force de l’échelle locale et porte un regard à 360° sur le monde qui l’entoure ne souffre d’aucune ambiguïté : elle y croit. Et si l’on en doutait encore, deux yeux brillants cachés derrière une paire de lunettes « sixties » achèvent de vous convaincre.

Valérie Mayer-Blimont

Valérie Mayer-Blimont. © JGP

Outre la proactivité, voire l’hyperactivité, la cohérence constitue bien l’un des maîtres-mots de son parcours, comme de sa personnalité. Le profil est atypique, Valérie Mayer-Blimont ne sort pas du sérail politique. On parle là, d’abord, d’une intellectuelle qui a su mettre en osmose ses connaissances scientifiques comme sa carrière professionnelle au service de la cité. L’ancienne chercheuse au CNRS évoque « une analyse systémique avec un ancrage terrain ». Le docteur en sciences politiques a planché avec l’acharnement qu’on lui connaît désormais sur les systèmes de gouvernance. Avec comme prisme la comparaison, car interroger les modèles figure également en bonne place dans la bibliothèque de ses principes.

Sortir de sa zone de confort

Des questionnements intellectuels qu’elle met aujourd’hui en œuvre au sein de la métropole du Grand Paris. Et c’est bien cette notion de gouvernance nouvelle, d’interrogation des modèles qui la séduit tant. Pluralité du bureau politique, approche de terrain, collectivité de projets… Tous ces éléments participent à mettre Valérie Mayer-Blimont en selle avec un enthousiasme non dissimulé. « Il s’agit de réinventer l’action publique sur les territoires, estime la conseillère métropolitaine, travailler avec des élus qui mouillent leur chemise pour inscrire la MGP dans la trajectoire des grandes métropoles mondiales ». Et surtout « sortir de sa zone de confort ».

Avec le Grand Paris, l’alliance du local et du global sonnerait alors comme un accord parfait. L’adjointe au maire de Santeny prend ainsi l’exemple de l’appel à projets « Inventons la métropole » par lequel Patrick Ollier a réussi à associer l’Etat, la Société du Grand Paris, la Caisse des dépôts, la métropole et ses élus. « Jamais je n’aurais imaginé que sept groupements se positionnent pour un projet dans mon petit village briard, le mouvement a pris une ampleur incroyable. » Alors, Valérie Mayer-Blimont prêche la bonne parole métropolitaine. Dans son fief, lorsqu’elle met un pied à terre, et dans tout le Grand Paris, le pied à l’étrier, comme à l’international. « C’est passionnant, j’ai la chance de pouvoir mettre mes connaissances au service d’une action à laquelle je crois », conclut-elle dans un sourire.

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