Saccages à Paris : Valérie Pécresse déplore des défaillances de l’Etat « à tous les niveaux »

En marge d’un bilan de l’attractivité 2018 de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse a appelé le gouvernement « à prendre enfin ses responsabilités » face aux émeutes intervenues samedi 16 mars 2019.

Si leur impact sur l’attractivité de la Région demeure aujourd’hui « contenu », « les saccages, les pillages » des Gilets jaunes « doivent cesser », a déclaré Valérie Pécresse lundi 18 mars 2019. La présidente du conseil régional d’Ile-de-France a pointé « des défaillances de l’Etat à tous les niveaux et une impréparation manifeste, alors que les services de renseignement avaient prévenu qu’un rendez-vous international de black-blocs se préparait samedi à Paris ».

Valérie Pécresse, au Mipim, à Cannes, le 12 mars dernier. © Jgp

« Laisser 4 000 personnes se rassembler sur les Champs-Elysées relève d’une erreur d’appréciation totale sur la nature des faits », a-t-elle également affirmé.

« Des émeutiers et non pas des manifestants »

« Les casseurs ne doivent pas faire la loi », a-t-elle poursuivi, estimant « qu’il ne s’agissait plus de manifestants mais d’émeutiers, et même de meurtriers potentiels », rappelant l’incendie provoqué dans un immeuble dont les occupants ont dû leur salut à l’intervention des pompiers.

Le conseil régional va attribuer 1,5 million d’euros d’aides d’urgence aux commerçants victimes de ces événements. Valérie Pécresse a souligné un problème croissant d’assurance, alors que la répétition de ces exactions conduit des assureurs à se retirer.

L’ancienne ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur regrette « que seuls 5 % des gardés à vue aient été condamnés ». « Il faut des condamnations plus sévères, et des mises sous écrou. Lorsque l’on constate que des casseurs agissent à visage découvert, on réalise le degré de sentiment d’impunité qui est le leur. »

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