Législatives – A Paris, tentations de dissidence au PS, sinistrose chez les LR

La 15e circonscription de Paris (est du 20e) symbolise les tensions nées, à gauche, de l’accord créant la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) ratifié jeudi soir par le conseil national du parti socialiste. Grosse déprime à droite, chez Les Républicains, dans le sillage du mauvais score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle. Et si les noms des candidats LREM, qui avaient raflé 13 circonscriptions sur 18 en 2017 ne sont pas connus à ce stade, plusieurs sortants ont annoncé qu’ils ne se représenteraient pas.

En 2017, Paris n’avait pas échappé, bien au contraire, au raz-de-marée LREM, le parti présidentiel emportant 13 des 18 circonscriptions de la Capitale. “Plus qu’une défaite, c’est la fin d’une époque, estimait au soir du second tour, le 19 juin 2017, Valérie Pécresse, présidente (LR) de la Région Ile-de-France. Il faut maintenant enclencher un mouvement de relève », ajoutait-elle. Mais il faudra sans doute attendre du côté des Républicains, extrêmement pessimistes sur l’issue du scrutin : « A l’ouest, nos candidats ont peur de perdre dès le 1er  tour ; à l’est, ils redoutent de ne pas atteindre les 5 %, seuil requis pour être remboursés », commente un proche de Rachida Dati, la présidente du groupe « Changer Paris » à la mairie, qui mènera campagne et compte bien soutenir néanmoins tous ses collègues candidats à Paris (voir ci-dessous). Du côté de LREM, qui a rendu publique jeudi après-midi une première vague d’investitures, plusieurs députés sortants du parti présidentiel ne se représenteront pas.

Pacôme Rupin figure parmi les députés LREM élus en 2017, qui ne se représentent pas. © Jgp

C’est le cas de Pacôme Rupin (7e circ. à cheval entre le 4e, le 11e et le 12e arr.), Hugues Ranson (13° circ.,sud du 15e arr.) et Mounir Mahjoubi (16e circ. est du 19e arr.), Benjamin Grivaux ayant démissionné de son mandat dès 2021. Pierre-Yves Bournazel, député sortant (Horizons) devrait par ailleurs porter les couleurs du parti d’Édouard Philippe dans la Capitale.

L’accord Nupes passe mal

A gauche, l’accord fondant la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), ratifié par le conseil national du parti socialiste jeudi soir, n’est pas allé sans créer de vives tensions. Ainsi, à cette heure, Lamia El Aaraje dans la 15e circonscription (est du 20e arr.) et Elisa Yavchitz, dans la 18e (à cheval entre le 9e et le 18 arr.), deux proches de la maire de Paris Anne Hidalgo pourraient, selon nos informations, maintenir leur candidature, ignorant l’accord signé par le PS avec LFI. Un accord qui prévoit, en effet, d’investir Danielle Simonnet dans la 15e et Aymeric Caron dans la 18e (voir ci-dessous).

Au terme de l’accord Nupes, seules deux circonscriptions sont réservées au Parti socialiste à Paris, qui paie cher le score d’Anne Hidalgo au 1er tour de la présidentielle : il s’agit de la 2e (à cheval entre les 5e, 6e et 7e arr.) et de la 11e (à cheval entre les 6e et 14e arr.). Deux circonscriptions réputées ingagnables pour le PS, où les députés sortants sont respectivement Gilles Le Gendre (LREM) et Maud Gatel (Modem). Marine Rosset pourrait être investie par la Nupes pour la 2e et Jérôme Guedj dans la 11, à moins que ce dernier aille finalement challenger Amélie de Montchalin dans l’Essonne.

Le PC n’aura pour sa part qu’une tête de liste à Paris au nom de Nupes, dans le 15e arrondissement de Paris, au terme de l’accord conclu avec La France insoumise. Et il s’agira d’une candidature symbolique, dans un arrondissement où la secrétaire d’État à l’Economie sociale et solidaire Olivia Grégoire devrait se représenter.

5 circos pour EELV

Europe écologie les verts (EELV) disposera de son côté de têtes de liste Nupes dans cinq circonscriptions : Anne-Claire Boux, -nom qui peut encore changer à ce stade précise-t-on chez les Verts-, dans la 3e (à cheval entre le17e et le 18e arr.), Julien Bayou dans la 5e (à cheval entre le 3e et le 10e arr.), Eva Sas, porte-parole d’EELV, dans la 8e (à cheval entre le 12e et le 20e arr.) Sandrine Rousseau dans la 9e (13e arr.), et Aminata Niakate dans la 13e (15e arr.).

A l’extrême droite, enfin, le Rassemblement national n’a pas répondu à nos sollicitations, tandis que des rumeurs prêtent à Eric Zemmour l’intention de choisir, s’il se portait candidat, dans le 16e ou le 17e arrondissement de Paris.

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