Législatives – Dans le Val-de-Marne, la gauche espère reprendre des couleurs

Alors qu’elle a, au printemps 2020, perdu le Département, la gauche espère reconquérir quelques circonscriptions dans ce territoire où elle n’en comptait plus que deux. LR, qui compte deux députés sortants, se trouve dans une grande incertitude.

La gauche ne comptait plus que deux députés dans le département : dans la 9e (Alfortville, et une bonne partie de Vitry-sur-Seine), représentée par la socialiste Isabelle Santiago, et la 10e (Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-BIcètre, Vitry-sur-Seine nord), remportée en 2017 par Mathilde Panot (LFI). La République en marche, qui contrôlait 6 des 11 circonscriptions dans l’actuelle législature, une 7e ayant élu la députée Modem Maud Petit, pourrait en effet bien se trouver en difficulté dans certains de ses fiefs, tout particulièrement au nord du département.
La gauche espère bien, tout d’abord, faire réélire ses deux sortantes, dont les chances sont sérieuses. Elle nourrit aussi de grands espoirs dans la 2e (Choisy-le-Roi, Créteil Ouest, Créteil Sud, Orly), où le sortant est Jean-François Mbaye (LREM) qui se représente. Le futur candidat LFI espère y surfer sur le score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (45,41 % des suffrages exprimés).

Guillaume Gouffier-Cha (REM) se représentera dans la 6e circonscription. © Jgp

La gauche nourrit de grands espoirs dans deux circonscriptions

Les chances de l’union populaire écologique et sociale sont également importantes dans la 11e (Arcueil, Cachan, Villejuif), qui était, jusqu’à l’élection en 2017 d’Albane Gaillot (LREM) -qui ne se représente pas-, tenue par le socialiste cachanais Jean-Yves Le Bouillonnec. Villejuif est en effet repassée à gauche lors des élections municipales de 2020 en élisant le communiste Pierre Garzon, et la gauche a totalisé environ 52 % des suffrages (dont 41,42 % pour Jean-Luc Mélenchon) lors du premier tour de la présidentielle. Les couleurs de l’union seront ici défendues par la sénatrice Sophie Taillé-Polian, du mouvement Génération.s (pôle écologiste).

Sophie Taillé-Polian, du mouvement Génération.s (pôle écologiste). ©DR

La gauche unie place aussi quelques espoirs dans trois autres circonscriptions où la tâche sera cependant bien plus rude : la 3e (Boissy-Saint-Léger, Valenton, Villecresnes, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges) est tenue par le macroniste Laurent Saint-Martin, bien décidé à rempiler malgré l’opposition, à droite, du maire de Villeneuve-le-Roi Didier Gonzales, député entre 2007 et 2012.

Le Rassemblement National sera également en embuscade puisque Marine Le Pen a réalisé ici son meilleur score du département au premier tour (17,68 %). Enfin, la gauche met quelques espoirs dans la 7e (Chevilly-Larue, Fresnes, L’Hay-les-Roses, Thiais), où se représente l’ex-socialiste devenu macroniste Jean-Jacques Bridey. Si la gauche, qui sera représentée par un candidat LFI, y est relativement forte, l’issue du scrutin reste très incertaine, le maire LR de l’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun ayant de son côté l’intention de créer la surprise ; enfin EELV veut croire dans ses chances dans la 6e circonscription (Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé, Vincennes Est, Vincennes Ouest), où se représente le LREM Guillaume Gouffier-Cha, face à un candidat UDI.

Paul Bazin, à gauche, espère succéder à Gilles Carrez, à droite, dans la 5e circonscription. ©Jgp

La droite dans l’incertitude

Les Républicains comptaient quant à eux dans la législature qui se termine deux députés, tous deux élus de longue date : Gilles Carrez, dans la 5e (Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne) et Michel Herbillon (Charenton-le-Pont, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort) dans la 8e. Paul Bazin espère prendre la succession de Gilles Carrez, qui ne se représente pas mais la tâche sera rude : en 2017, Gilles Carrez n’avait été réélu contre En marche que sur le fil. Le PCF, qui sera présent dans cette seule circonscription, espère également mener ici un combat symbolique.
Michel Herbillon a lui aussi commencé sa campagne où il fera face à Emmanuelle Wargon. Marie-Carole Ciuntu, vice-présidente du conseil régional, peut nourrir l’espoir de reprendre la 4e circonscription (Chennevières-sur-Marne, Ormesson-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Villiers-sur-Marne) à la majorité présidentielle. Dans cette circonscription, Marine Le Pen a cependant réalisé un bon score (16,11 %). La 6e constitue donc, également, une cible possible pour le candidat issu de l’UDI qui se présentera.
Dans ce département, une circonscription a été réservée au parti socialiste, une, la 5e, au PCF, et deux au pôle écologiste.

Sur le même sujet

Top