Un peu plus d’un an avant les épreuves sportives, Paris 2024 et ses partenaires institutionnels ont dévoilé le 1er juin la programmation 2023 de l’Olympiade culturelle lancée il y a un an. Elle se présente comme une mise en bouche plus festive, créative et populaire de la grande rencontre internationale.
La Seine étant à l’honneur, c’est sur une péniche, comme pour la présentation de l’édition 2023 du festival Nuit blanche, que Paris 2024 avait réuni le 1er juin l’ensemble de ses partenaires institutionnels pour présenter à la presse la programmation de l’été 2023 de l’Olympiade culturelle pour laquelle un site web dédié a été mis ligne le jour-même. Celle-ci débutait le soir-même avec un concert au bois de Vincennes dans le cadre du festival We Love green et le 3 juin avec Nuit blanche dont six événements étaient labellisés Olympiade culturelle.

Conférence de presse de présentation de la programmation 2023 de l’Olympiade culturelle le 1er juin sur la péniche Les jardins du pont Neuf. ©Jgp
Et à la rentrée, les Journées du patrimoine se raccrocheront aussi à la démarche qui a été lancée il y a un an au siège de Paris 2024. Il s’agissait aussi donc ici de faire un point d’étape. « La mobilisation est très forte », s’est réjoui Tony Estanguet. En effet, sur tout le territoire national, 529 collectivités territoriales sont labellisées Terre de JOP 2024 et 836 projets estampillés Olympiade culturelle.
« Célébrer la culture de notre pays »
Rappelant l’origine de cette Olympiade : « célébrer la culture de notre pays à l’occasion des JOP », le président de Paris 2024 compte aussi sur les différentes cérémonies ponctuant les Jeux, à commencer par le parcours de la flamme, pour « montrer toute [leur] capacité créative ». D’ici là, le programme déjà riche et surtout excessivement diversifié montera progressivement en puissance.

« La mobilisation est très forte », a affirmé Tony Estanguet. ©Jgp
Sculpture, danse, peinture, musique, cirque… aucune discipline ne manque à l’appel. Même les grands équipements culturels sont au rendez-vous à l’instar du Carreau du temple qui allie déjà la culture et le sport. « C’était une évidence de s’associer à l’Olympiade culturelle pour bien montrer que les deux mondes se croisent », a convenu Sandrina Martins, sa directrice générale. Dans le cadre du festival Formes olympiques, le Carreau du temple proposera entre autres « Roller danse party », un spectacle hors les murs le 23 juin.
« L’impressionnant dynamisme culturel de la Seine-Saint-Denis »
Vantant une Olympiade culturelle « singulière, collaborative et très française », Dominique Hervieu a rappelé qu’elle était issue d’une démarche coconstruite par le comité d’organisation en liaison avec le ministère de la Culture. La directrice de la culture de Paris 2024 a insisté sur « les deux marqueurs » de la démarche : la programmation jusqu’à septembre 2024 et les valeurs d’amitié, d’inclusion et d’échange partagées par le sport et la culture. Il s’agit aussi de répondre à des interrogations telles que « comment un artiste peut-il éclairer le sport ou comment un sportif peut-il inspirer un artiste ? », a également indiqué Dominique Hervieu qui a souligné « l’impressionnant dynamisme culturel de la Seine-Saint-Denis ».

L’Olympiade culturelle est « singulière, collaborative et très française », a remarqué Dominique Hervieu. ©Jgp
Celui-ci a été illustré notamment par l’enthousiasme du maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, également vice-président du département en charge de la culture, pour lequel « la culture démocratise l’excellence ». Cette Olympiade donne « une vitrine internationale aux artistes », a-t-il ajouté, et fait partie de « l’héritage immatériel des JOP » qui séduit d’ailleurs Los Angeles et Milan, futures villes olympiques.
Maintenir les talents en Ile-de-France
Déjà engagée dans la démarche depuis l’édition 2022 de Nuit blanche, la ville de Paris en tant que ville hôte des JOP, poursuit ses « olympiades culturelles parisiennes », a souligné pour sa part Carine Rolland, adjointe à la maire de Paris en charge de la culture et de la ville du quart d’heure, qu’elle qualifie de « fédératives, fraternelles et populaires », de manière « à impliquer le plus largement possible ». « Au temps long » de la programmation pour associer les artistes et les sportifs en partenariat avec l’Etat et le département de la Seine-Saint-Denis, jusqu’à l’été 2024, l’élu parisienne ajoute « les temps forts » (Nuit blanche et Formes olympiques) et « l’héritage » avec l’installation d’une œuvre contemporaine dans la ville, une obligation de la ville hôte.
La Région est également partie prenante de l’Olympiade culturelle « autour de trois axes » a développé Anne-Louise Mesadieu, conseillère régionale d’Ile-de-France, à savoir « l’itinérance, l’inclusion et la promotion des talents pour qu’ils restent dans la région ».