Quelques heures après sa prise de fonction officielle, le lundi 18 novembre 2024, le nouveau préfet du Val-de-Marne, Etienne Stoskopf, recevait la presse pour évoquer les dossiers qui l’attendent. La construction de la prison de Noiseau, l’organisation des futures baignades dans la Seine et la Marne, ainsi que la poursuite des grands dossiers d’aménagement, Campus Grand Parc à Villejuif en tête, figurent sur la liste de ses priorités.
Préfet depuis huit ans, notamment dans les Pyrénées orientales et la Somme, fraîchement émoulu du cabinet des Premiers ministres Elisabeth Borne puis Gabriel Attal où il était en charge des affaires intérieures, Etienne Stoskopf l’a reconnu : il n’avait pas encore, dans sa carrière, « coché » la case « petite couronne ». Avec son 1,4 million d’habitants, le Val-de-Marne est pourtant plus peuplé que bien des métropoles françaises, a remarqué le nouveau préfet de ce département en recevant la presse, le jour de sa prise de fonctions, le 18 novembre.
Plutôt disert, le quadragénaire n’a pas encore eu le temps de se pencher sur les multiples dossiers qui l’attendent. Mais il a toutefois déjà en tête sa feuille de route : après avoir rencontré dès le 18 novembre Olivier Capitanio, président du conseil départemental, lui aussi logé dans l’impressionnant bâtiment qui abrite la préfecture et l’hôtel du département, il entend bien rendre progressivement visite aux 47 maires val-de-marnais. « Le couple maire-préfet est une vraie réalité », a-t-il justifié, estimant que « leur point de vue est extrêmement important ».
Statuer sur le sort de la Redoute des Hautes-Bruyères à Villejuif
Nul doute que ces derniers commenceront à lui parler du projet de nouvel établissement pénitentiaire à Noiseau, qui fait l’unanimité contre lui de la part des élus locaux. Pour autant, même s’il s’est engagé à écouter et à tenter de régler les oppositions, le préfet est là pour mener à bien les projets décidés par l’Etat, lequel souhaite que celui de la prison de Noiseau avance, a-t-il rappelé. La date d’une ouverture en 2027 ou 2028 semble en revanche compromise. Autre sujet polémique : l’extension ou non du couvre-feu à l’aéroport d’Orly, qui doit faire l’objet d’un prochain arrêté ministériel.
Etienne Stoskopf va devoir aussi se pencher sur « l’épais » dossier du foncier étatique sur la ZAC Campus Grand Parc, autour de l’Institut Gustave Roussy (IGR), à Villejuif. Des problématiques restent à régler, concernant à la fois l’IGR, dont le préfet de région préside le conseil d’administration, mais aussi la Redoute des Hautes-Bruyères, dont la destination finale n’est toujours pas décidée et qui est encore propriété de l’Etat.
L’héritage des Jeux olympiques et paralympiques va également occuper le nouveau préfet. Il l’a rappelé : la préfecture de région continue à organiser des réunions régulières pour assurer la baignabilité de la Seine et de la Marne et permettre l’ouverture de sites de baignade à l’été 2025. Le Val-de-Marne est un département particulièrement concerné en la matière, se situant en aval de Paris et étant irrigué par les deux rivières.
Enfin, le haut fonctionnaire se réjouit d’inaugurer prochainement les nouvelles gares du Grand Paris express. La première sera celle de Villejuif-Gustave Roussy, normalement dès décembre 2024.