La Banque des territoires a signé, le 11 février 2022, l’octroi d’un prêt de 21 millions d’euros à la Seer, la société publique locale en charge de l’exploitation du réseau géothermique de Grigny-Viry-Chatillon (Essonne). Le bouclage de l’extension du réseau n’est cependant pas achevé.
C’est dans l’ancienne chaufferie de Grigny 2, l’une des plus importantes copropriétés franciliennes, que la Seer, la Société d’exploitation des énergies renouvelables, a installé sa centrale géothermique. Désormais, les pompes à chaleur qui capturent les calories venues du forage dans la nappe du Dogger cohabitent avec les trois anciennes chaudières qui assurent le complément de chaleur pendant les journées les plus froides.
En fonctionnement depuis 2017, le réseau fournit chaleur et eau chaude sanitaire à 11 000 équivalents logements sur les communes de Grigny et de Viry-Chatillon et, notamment, bien entendu, aux ménages de Grigny 2. « Et ce, à un prix du MWh extrêmement faible qui a permis une diminution d’environ 40 % des charges de chauffage à Grigny 2″, a souligné Martine Flamant, directrice générale de la Seer.
Une extension programmée
Mais la société publique locale ne compte pas s’arrêter là. La maison d’arrêt de Fleury-Mérogis vient d’être raccordée au réseau et un nouveau forage géothermique doit être lancé à l’été prochain. Il permettra d’alimenter l’extension de la géothermie aux communes de Sainte-Geneviève-des-Bois et de Fleury-Mérogis, désormais co-actionnaires de la Seer aux côtés du Sipperec et des villes de Grigny et de Viry-Chatillon. Quelque 10 000 nouveaux équivalents logements devraient être raccordés. Par la suite, le réseau devrait également desservir Saint-Michel-sur-Orge, Morsang-sur-Orge et des raccordements ponctuels pourraient être effectués dans les villes de Savigny-sur-Orge, Ris Orangis et Juvisy-sur-Orge.
La première étape de cette extension est évaluée à environ 60 millions d’euros, explique Martine Flamant. Une étape importante dans le financement du projet a été atteinte vendredi 11 février 2022 : après avoir reçu des subventions de l’Ademe et de la Région pour un total de 17 millions d’euros, la Seer a en effet contracté un prêt Relance verte auprès de la Banque des territoires de 21 millions d’euros. Ce prêt est garanti par le Département et le Sipperec.