ESS : O. Grégoire choisit le Petit bain pour sa première bière déconfinée

La secrétaire d’Etat en charge de l’Economie sociale et solidaire s’est engagée, mercredi 19 mai 2021 face aux responsables du Petit bain, sur le port de la Gare, dans le 13° arrondissement de Paris, à tout mettre en œuvre pour soutenir la structure, haut-lieu de la scène musicale actuelle et coopérative d’insertion.

A deux pas de son cousin le regretté Batofar, au 7 Port de la gare, dans le 13° arrondissement de Paris, le Grand bain n’a pas été choisi par hasard par Olivia Grégoire, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, pour boire sa première bière déconfinée. Cette barge accueille une salle de concert de référence dans le monde de la musique actuelle. Mais c’est aussi une coopérative et une entreprise d’insertion par l’activité. Une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) créée par Ricardo Esteban il y a bientôt dix ans.

Olivia Grégoire, avec Olivier Febvre, président de la Scic le Petit bain. © Jgp

Olivier Febvre, président de la Scic le Petit bain, entouré d’Anne-Catherine Dupuy, présidente de la Guinguette pirate, propriétaire des lieux, et de Laurent Décès, directeur du Petit bain. © Jgp

« J’annoncerais prochainement les mesures que prendra le gouvernement à la suite du rapport sur les Scic et les CAE (coopératives d’accès à l’emploi), que nous souhaitons conforter », a indiqué Olivia Grégoire, qui a insisté sur sa volonté de se mettre au service de ces structures dont certaines, à l’instar du Petit bain, sont très profondément impactées par la crise pandémique.

Un petit problème de jauge

La secrétaire d’Etat a également évoqué le DLA, dispositif local d’accompagnement, qui vise à aider les structures à se mouvoir dans le maquis des appels à projets, du plan France relance notamment.

« Notre jauge habituelle et de trois personnes par m2. Les consignes sanitaires, qui fixent cette jauge à une personnes pour 4 m2, la divise par douze, et aboutirait à ce que nos concerts n’accueillent que 37 personnes, ce qui compromet leur rentabilité », a résumé Laurent Décès, directeur du Petit bain.

Olivier Febvre, président de la Scic Petit Bain, a notamment demandé à la ministre que l’établissement bénéficie d’un rescrit fiscal. Olivia Grégoire a assuré de la progressivité du retrait des aides de l’Etat, massives pour ce secteur, comme l’ont souligné les dirigeants du Petit bain. « L’Etat a consacré quelque 206 milliards d’euros pour soutenir l’économie. Il serait imbécile, pour ne pas dire plus, de cesser brutalement toute aide, ce qui reviendrait à annihiler l’intérêt des dépenses déjà engagées », a résume la secrétaire d’Etat.

« Odyssée » sur Seine

« Sans ces aides, nous aurions dû fermer définitivement nos portes », a indiqué Laurent Décès, satisfait d’être encore en vie. La secrétaire d’Etat a suggéré à la structure d’aller frapper à la porte d’institutions telles que la Caisse des dépôts ou le Crédit mutuel pour compléter ses fonds propres. « Alors que la plupart des lieux de concert louent leur salle, nous produisons ou coproduisons 70 % des concerts que nous organisons, ce qui représente un engagement et une prise de risque », a souligné le directeur de la structure.

La salle de concert du Petit bain. © Jgp

Olivier Grégoire, devant l’entrée du Petit bain. © Jgp

Le Petit bain mène notamment des actions auprès des migrants, organisant par exemple, dans le cadre du programme Welcome, en lien avec Aurore ou Emmaüs solidarité, des concerts dans les centres d’hébergement. Laurent Décès a indiqué que l’association s’était engagée résolument dans le recherche de la neutralité carbone, estimant que cela pouvait constituer un motif de soutien supplémentaire. La Scic développe également, au travers du projet « Odyssée », une série d’activités liées à la Seine.

Sur le même sujet

Top