Editorial – Grandes manœuvres et petits coups bas

On ne va pas s’ennuyer. Même si la politicaillerie peut lasser. L’approche de deux prochaines élections, régionale d’une part, métropolitaine d’autre part, promet.

« Il n’y aura pas de place pour trois », résume Eric Césari, président de la communauté d’agglomération Seine-Défense. Autrement dit, la région capitale ne souffrira pas trois leaders, le maire de Paris, celui de la métropole, et celui de la Région. Dès lors, va-t-on vers des tentatives d’accords politiciens au détriment de la métropole, pariant sur sa faiblesse originelle ? La métropole aurait-elle perdu de son aura aux yeux des élus, avant même d’exister ?

C’est ce que laissent entendre certains observateurs. En particulier depuis l’annonce de la candidature de Claude Bartolone à la présidence de la Région. On se souvient que le président de l’Assemblée nationale fut à l’origine du texte de loi dessinant une métropole forte et intégrée, qu’il espérait alors conquérir. Mais, depuis les dernières municipales, on sait que la métropole sera dirigée par la droite. Dès lors, une partie des socialistes a perdu son engouement pour la métropole. Ce récent désamour s’ajoute à l’opposition, constante, des communalistes, des départementalistes, et des régionalistes de tout bord au projet, vécu comme une dépossession.

A droite, on suggère que l’UMP pourrait renoncer à la métropole au profit de l’UDI, à condition que cette dernière soutienne Valérie Pécresse dès le premier tour…

En attendant, et malgré certaines déclarations, l’éviction programmée de Nathalie Kosciusko-Morizet ne semble pas beaucoup émouvoir. Si l’amendement déposé par le gouvernement au Sénat dans le cadre de la loi NOTRe était adopté, NKM ne pourrait même pas siéger au sein de l’exécutif métropolitain comme simple élue…

La perspective de ces scrutins ne sera donc pas absente des débats parlementaires qui s’ouvrent de nouveau avec la seconde lecture de la loi NOTRe, censée mettre un terme à un marathon législatif record. Sur les bancs du Sénat et de l’Assemblée, les questions de gouvernance pourraient même monopoliser l’énergie des parlementaires, le projet de commune nouvelle issu de la fusion des membres de GPSO s’invitant aussi dans les débats, avec son lot d’enjeux personnels.

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