Booster du réemploi : l’effet boule de neige

Le Booster du réemploi séduit : un an après son lancement, plus de 120 projets immobiliers ont pu bénéficier d’un accompagnement. Aujourd’hui, le programme compte 43 maîtres d’ouvrage engagés et 28 partenaires techniques. Et ce n’est pas fini…

Lancé lors de l’édition parisienne du Mipim en 2020, le Booster du réemploi réunit de grands maîtres d’ouvrage qui, en tant que prescripteurs de matériaux et porteurs de projets immobiliers, s’engagent à mettre en œuvre le réemploi pour un certain nombre de leurs travaux. Sur l’année 2021, près de 43 professionnels ont signé un contrat d’une durée de trois ans avec A4MT, structure porteuse du Booster, bénéficiant ainsi d’un accompagnement dans cette démarche : formations, partage d’expériences, échanges… Autant d’occasions pour eux de monter en compétence afin de progresser sur le sujet.

Lancement du Booster du réemploi, à Boulogne, le 16 septembre 2020. © Jgp

Grâce à la plateforme digitale Looping.immo, les participants au programme peuvent par ailleurs faire connaître leurs besoins en matériaux de réemploi. Il s’agit de structurer cette demande afin qu’elle rencontre une offre sur un marché. Mais l’idée ne séduit pas seulement les maîtres d’ouvrage. Depuis peu, l’industriel Schneider electric compte en effet parmi les partenaires. « Cela montre que les industriels aussi ont un besoin, une envie de se faire accompagner sur des sujets comme celui-ci, afin de comprendre comment développer une offre de réemploi », explique Zélie Perrin, chargée de projet au Booster.

Territorialiser l’initiative

Le programme compte également 28 partenaires techniques. Contrôleurs techniques, assureurs, bureaux d’étude ou architectes, tous présents dans les groupes de travail. En plus de 18 mois d’existence, le Booster du réemploi aura soutenu 120 projets immobiliers, de construction ou de rénovation, dont les deux tiers situés en région Ile-de-France. « Nous lançons à présent la deuxième année, indique Zélie Perrin. Nous avons des échanges assez avancés avec des partenaires régionaux, notamment en régions Auvergne Rhône-Alpes, Normandie et Grand-Est. Il y a un besoin de structuration locale du réemploi. » Objectif : identifier des relais locaux pour territorialiser l’initiative et développer des boosters à l’échelle des territoires.

« Le réemploi présente une réelle attractivité aujourd’hui, estime Zélie Perrin. Les acteurs de l’immobilier savent que s’ils veulent être à la page et construire bas carbone, ils doivent actionner les bons leviers. » Un effet boule de neige dû aux nouveaux décrets sur la réglementation énergétique qui pousse les différents acteurs à s’intéresser au réemploi. Et à s’y engager.

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