A l’issue de leur rencontre le 27 septembre, Anne Hidalgo et le nouveau ministre délégué aux Transports François Durovray ont publié un communiqué commun : ils y actent leur désaccord sur la réduction à 50 km/h de la vitesse sur le périphérique et leur accord sur la mise en place d’un suivi de la mesure. Paris et le ministère vont travailler ensemble, par ailleurs, sur les modalités d’accès aux voies réservées au covoiturage.
C’est relativement inhabituel. A l’issue de leur rencontre, vendredi 27 septembre, la maire de Paris et le nouveau ministre des Transports ont fait connaître dans un communiqué commun leurs accords et désaccords. Malgré l’opposition de François Durovray à la réduction de la vitesse sur le boulevard périphérique, celle-ci sera bien fixée à 50 km/h dès le 1er octobre.
La maire de Paris indique qu’elle « prend acte, en le regrettant, du désaccord du ministre. Cette décision est prise au terme d’une longue concertation menée, depuis plusieurs années avec l’État et les autres collectivités », souligne la Ville, qui a remis au ministre l’ensemble des résultats de ces travaux.
François Durovray regrette cette décision « qui affectera des millions de Franciliens » et rappelle qu’aucune étude d’impact n’existe sur ce sujet. Mais « respectueux de l’autonomie des collectivités locales, il prend acte de cette décision qui revient juridiquement uniquement à la maire de Paris, indique le communiqué. Il souhaite que les futures politiques publiques relatives au périphérique, voie empruntée par les Franciliens et non uniquement par les Parisiens, soient prises avec une approche plus collaborative et équilibrée », est-il également précisé.
Le ministre et la maire sont tombés d’accord, en revanche, sur la mise en place d’un suivi de la mesure associant le ministère des Transports, la ville de Paris et la région Ile-de France, avec un bilan complet dans un an.
Concernant les voies réservées au covoiturage, aux transports en communs, aux taxis, aux véhicules de santé et de secours et aux personnes en situation de handicap, le ministre des Transports et la maire de Paris ont convenu de travailler ensemble sur les modalités d’accès à ces voies, notamment pour les jonctions avec les projets portés par l’Etat sur l’A1 et l’A13, ainsi que ceux concernant le boulevard périphérique, et sur un calendrier commun de mise en place début 2025.
Le développement du covoiturage, à même de faire baisser le trafic automobile en Ile-de-France, est à mener en lien avec Ile-de-France Mobilités qui porte des projets en ce sens, est-il précisé.
La maire de Paris et le ministre des Transports ont également évoqué la Zone à trafic limité (ZTL) prochainement prévue dans le cœur de Paris. « Ils partagent l’ambition de veiller ensemble à la bonne circulation des transports en commun dans et autour de la zone à la suite de sa mise en place, est-il précisé. Ils sont favorables à la création d’un groupe de travail, porté par le ministère, sur la circulation des cars de tourisme en zone urbaine ».
Enfin, la ville de Paris a décidé de fermer la gare routière de Paris Bercy, dont les lieux n’étaient pas adaptés à cette infrastructure. Anne Hidalgo partage avec François Durovray la nécessité d’un équipement de ce type : la réflexion est désormais engagée pour trouver l’endroit pour l’y installer.