Paris région entreprises (PRE) a présenté, dans ses locaux du 19e arrondissement le 28 mars 2017, son baromètre de l’attractivité francilienne pour l’année 2016. Valérie Pécresse, présidente du conseil régional, Robin Rivaton, le directeur de PRE, et Franck Margain, son président, ont souligné les belles performances de l’année et rappelé leurs efforts de promotion du territoire.
Valérie Pécresse n’a de cesse de le répéter : la cheffe de l’exécutif francilien se veut une « présidente entrepreuneure dans une région pro business ». La présentation du baromètre 2016 de l’attractivité régionale a été l’occasion de le signifier à nouveau aux différentes personnalités conviées par Paris région entreprises. Un baromètre qui affiche de belles performances pour la région capitale et vient ainsi appuyer le discours de la présidente : « stop au french bashing et aux idées reçues sur l’Ile-de-France ».
Et Robin Rivaton, le directeur de PRE, de détailler le contenu de l’étude. La région a ainsi enregistré 359 investissements en 2016, soit le deuxième meilleure score après 2014 en près de 15 ans. Le tiers de ces investissements sont consacrés à l’extension de sites déjà présents, ce qui témoigne, selon le directeur de PRE, d’une « fidélité des investisseurs à la région ».
Par ailleurs, près de la moitié de ces investissements concerne des centres de décision. On voit là l’image d’une place francilienne stratégique. Concernant leur provenance, les choses semblent stables : les Etats-Unis mènent la danse avec 21 % des investissements, suivi de l’Allemagne, dont les investissements progressent de 35 % en 2016 pour s’établir à 13 % de l’ensemble. Viennent ensuite l’Italie (11 %), talonnée par le Japon (8 %).
La promotion régionale comme priorité
Pour l’heure, donc, on ne perçoit pas l’effet du vote « leave » de la Grande-Bretagne. Pourtant, le Brexit est dans toutes les têtes. Valérie Pécresse rappelle que la Région, accompagnée par PRE et dorénavant les chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France, ne ménagent pas leurs efforts pour attirer les investisseurs en déroute. « L’Ile-de-France est une des régions les plus proactives à Londres », fait valoir l’élue.
La présidente du conseil régional rappelle aussi les dispositifs d’attractivité mis en oeuvre en 2016. PRE a mené une campagne de promotion d’ampleur et est entrée en contact avec près de 4 000 entreprises. Valérie Pécresse tire également un bilan positif des cinq mois d’existence du guichet unique « Choose Paris region », regroupant la Région, Paris, la métropole du Grand Paris, la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et Business France. Une trentaine d’entreprises londoniennes sont aujourd’hui accompagnées par le nouvel organe dans leur installation en Ile-de-France. « Aujourd’hui nous sommes fin prêts pour vous accueillir, vous et vos familles », adresse ainsi la présidente aux investisseurs.
Grand Paris express, CDG express, trois millions de mètres carrés de bureaux libres, pour un prix 2,4 fois inférieur à celui de Londres, le développement du plateau de Saclay… L’argumentaire régional est rôdé. Et a déjà convaincu certains, à l’instar d’Amazon qui va installer trois datacenters dans la région, de Cisco qui y investit 200 millions de dollars ou de Boston Consulting Group qui ouvrira une usine-école sur le plateau de Saclay.
La création d’emploi à la baisse
L’élection présidentielle n’est pas loin. On retrouve ainsi dans le discours de Valérie Pécresse, de Franck Margain ou des intervenants issus de la société civile (HSBC, Huawei), un appel à changer ce qu’ils considèrent être le dernier frein à l’attractivité française et a fortiori francilienne : l’environnement social. En bref, alléger le code du travail.
Les intervenants s’appuient sur le baromètre de PRE pour souligner leur propos. Alors que les investissements de 2016 en Ile-de-France sont supérieurs à ceux de l’année précédente, moins d’emplois ont été crées. 2016 comptait ainsi 18 emplois par investissement contre 23 en 2015. Robin Rivaton lit dans ces chiffres le « terrible paradoxe d’une région attractive qui souffre d’un environnement social qui empêche les investisseurs de créer des emplois ».