La présidente du conseil régional d’Ile-de-France a estimé, mardi 21 septembre 2021, que le Grand Paris était « la victime collatérale de dix ans de velléités réformatrices jamais concrétisées ». Lors du Sommet du Grand Paris, Valérie Pécresse s’est déclarée partisane d’une loi exonérant les projets publics, au-delà d’un certain montant d’investissement, de certaines obligations légales, liées notamment à l’environnement.
« Le Grand Paris est la victime collatérale de dix ans de velléités réformatrices jamais concrétisées, de lois imparfaites et de projets de loi sans lendemain, de réforme territoriale sans cesse annoncée, toujours imminente mais jamais aboutie, de lignes du Grand Paris express menacées dans leur calendrier quand ce n’est pas dans la réalité même de leur tracé », a déclaré Valérie Pécresse, mardi 21 septembre 2021, lors du Sommet du Grand Paris organisé par La Tribune, les Notaires du Grand Paris et Acteurs du Grand Paris. « Le Grand Paris tel que je le rêve est un projet qui rompt avec les démons centripètes de la Capitale, qui investit dans un polycentrisme confiant, qui se grandit du développement des territoires ruraux et de leurs pôles urbains, et fait taire leur sentiment de relégation », a-t-elle poursuivi.
L’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a déploré que des grands projets publics, d’intérêt général, puissent être stoppés par des recours judiciaires. La candidate à la candidature à la prochaine élection présidentielle s’est déclarée favorable, en l’espèce, à ce qu’au-delà d’un certain montant d’investissement public, les grands projets soient reconnus « d’intérêt majeur » et exonérés, dès lors, de certaines contraintes liées à des règles juridiques, environnementales notamment.
La présidente de l’Ile-de-France a déploré, à ce sujet, « qu’un juge du tribunal administratif de Montreuil soit en capacité de mettre un coût d’arrêt au CDG express, au motif de la préservation d’une espèce protégée, alors que cette liaison permettra de retirer des dizaines de milliers de voitures du trafic. L’urgence en Ile-de-France, c’est la qualité de l’air », a-t-elle souligné.