Hausse des commerces actifs dans le Grand Paris

« Avec une hausse de 2 % du nombre de commerces actifs entre 2002 et 2014, la dynamique commerciale du Grand Paris est globalement positive », indique une étude du Crocis de mai 2015.

Une évolution qui s’explique, selon l’observatoire de la CCI Paris Ile-de-France, par deux tendances : la restructuration de l’équipement commercial au profit des centres-villes et les évolutions des comportements d’achat des consommateurs, dorénavant demandeurs de plus de proximité et de qualité. Sur les presque 108 000 commerces actifs recensés en 2014, la majorité (57,6 %) se situe à Paris qui a enregistré une progression de 2,7 % sur la période 2002-2014 derrière la Seine-Saint-Denis ( + 4,1 %), mais devant le Val-de-Marne (+ 1,3 %) et les Hauts-de-Seine (- 2,6 %) qui voient leur situation se stabiliser depuis 2008.

En forte progression depuis 2002, le secteur des agences a porté cette croissance avec 11,7 % de commerces supplémentaires. Avant d’entamer une baisse en 2011, cette dynamique était soutenue par le sous-secteur « poste et télécommunications » (+ 24,7 %) qui bénéficiait de l’expansion des agences de téléphonie mobile. « Les services à la personne sont également bien orientés sous l’effet conjoint d’une hausse du nombre d’écoles de conduite et surtout des services à domicile type garde d’enfants, ménage, aide aux personnes âgées… », note l’étude. Dans une moindre mesure, l’alimentaire a connu sur la même période un développement notable avec 3,8 % de commerces en plus.

Vacance en baisse

La densité commerciale moyenne du Grand Paris s’élève en 2014 à 16,8 commerces pour 1 000 habitants. Paris présente le taux le plus important (31,1 pour 1 000 habitants), alors que les villes « accueillant un grand nombre de salariés (Puteaux, Levallois-Perret, Aubervilliers…), généralement proches de la capitale », sont aussi bien pourvues.

Densité du nombre de commerces pour 1000 habitants

Densité du nombre de commerces pour 1 000 habitants

Le taux de vacance s’établissait, lui, l’an passé, à 12,5 % (de 11 % à Paris à 17 % en Seine-Saint-Denis), avec un nombre de locaux vides – ou en travaux – en baisse de 10 % entre 2002 et 2014 bien qu’il soit reparti à la hausse depuis 2008, « dans des proportions contenues ». « La vacance commerciale est généralement synonyme d’une fragilisation du tissu commercial, dans la mesure où elle traduit des difficultés dans le maintien et la transmission des activités commerciales », observe le Crocis.

Les baisses de la vacance les plus importantes ont été enregistrées dans les Hauts-de-Seine (- 20,5 %), à Paris (-13,6 %) et en Seine-Saint-Denis (-8,9 %), seul le Val-de-Marne faisant état d’une hausse (19,1 %) sur la même période. « Un lien peut être établi entre revenu des habitants et taux de vacance : plus le premier est élevé, plus le second est faible », est-il constaté.

 

Le paysage commercial du Grand Paris en pleine mutation – Crocis – Mai 2015

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