Paris étudie un projet de transport traversant la métropole d’est en ouest

Dans le cadre de son projet de piétonnisation des berges de la rive droite de la Seine, la mairie de Paris a mis à l’étude un projet de transport en site propre qui traverserait la métropole d’est en ouest.

Anne Hidalgo a présenté le 5 mai 2015 les deux scénarios qui vont être soumis à concertation à partir de juin prochain afin de rendre aux piétons les berges du centre de Paris, dans l’esprit de ce qui a déjà été fait sur la rive gauche. En parallèle, la mairie devrait obtenir à la fin de l’année 2015 les études liées à un « projet de liaison à haut niveau de service sur les quais hauts de la Seine rive droite », indique la délibération qui sera examinée le 26 mai prochain au Conseil de Paris.

« Notre objectif est d’avoir la qualité de service du tramway mais sans les coûts », explique Christophe Najdowski, l’adjoint chargé des transports. Un matériel de type bus à propulsion électrique ou hybride, sans équivalent dans la capitale, pourrait ainsi être retenu afin d’éviter des investissements et des travaux importants. « Nous souhaiterions relier la [future] ligne 15 du Grand Paris express à l’ouest dans un lieu à déterminer à cette même ligne à l’est afin d’irriguer le coeur de la métropole. » Une offre de transport supplémentaire, dont l’objectif de mise en service est fixé à 2018, qui pourra notamment compenser la baisse de la capacité automobile liée aux fermetures des berges de la rive droite.

Changement d’usage

En effet, un tronçon de ce secteur, dont la longueur reste à déterminer, sera fermé d’ici à l’été 2016. « Nous lançons l’étape deux de la reconquête des voies sur berges », a affirmé Anne Hidalgo. Vantant la « réussite majeure » de la première étape sur la rive gauche, la maire ne « va pas s’arrêter là » et amorce donc, comme elle l’avait annoncé pendant la campagne, le projet pour l’autre rive. A l’image de ce qui a été déjà réalisé, la municipalité souhaite des aménagements légers afin de passer « d’un usage de voiture à un usage de promenade ». Au programme : des espaces de jeu, des cafés, de la végétalisation et de l’activité par le biais de péniches qui pourraient proposer des marchés ou d’autres animations.

Projet d'aménagement de la rive droite de la Seine. © Luxigon

Projet d’aménagement de la rive droite de la Seine. © Luxigon

Deux scénarios seront soumis à la concertation (carte ci-dessous) :

  • Le premier consiste à fermer à la circulation la partie centrale de la voie Georges Pompidou, sur 1,5 km entre la rampe de sortie Châtelet et le bas de la rampe d’entrée avant le pont de Sully. L’aire piétonne ferait 2,6 ha ;
  • Le second consiste à fermer totalement aux voitures cette voie sur 3,3 km entre le tunnel des Tuileries et le tunnel Henri IV. L’aire piétonne ferait alors 4,5 ha, dont 8 000 m2 d’espaces couverts dans les deux tunnels.
Les scénarios d'aménagement des berges de la rive droite.

Les scénarios d’aménagement des berges de la rive droite.

Si des études d’impact doivent être menées pour établir les reports de circulation provoqués par les deux solutions, Anne Hidalgo assume totalement le fait de vouloir réduire la présence de l’automobile à Paris, en concertation avec les habitants et les élus de la métropole. Elle considère en effet que « les aménagements des berges de la Seine participent de l’attractivité de Paris ».

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