Libres ! : Valérie Pécresse demande à son tour plus de décentralisation

Devant plusieurs centaines de partisans et d’élus réunis à Mennecy (Essonne), Valérie Pécresse a plaidé, lors de son discours de rentrée de présidente de Libres !, pour « un électrochoc d’autorité » et un achèvement de la décentralisation, appelant chacun à redoubler d’efforts pour relever le pays. Avec une émotion visible, la présidente de Région a également effectué un éloge de la France et de son histoire.

Tout comme François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF), et Anne Hidalgo, maire de Paris, jeudi 27 août 2020, lors de l’université d’été du Medef, et dans des termes quasiment identiques, Valérie Pécresse a plaidé à son tour samedi 29 août, lors de son discours de rentrée de présidente de Libres !, pour un achèvement de la décentralisation. « L’Etat doit lâcher prise pour se concentrer sur le régalien, l’ordre, la sécurité, la justice », a-t-elle déclaré, devant plusieurs centaines de militants et d’élus réunis dans le parc de Mennecy.

Valérie Pécresse, présidente de Libres ! samedi 29 août à Mennecy. © Jgp

« A l’Etat le régalien !, a repris la présidente de l’Ile-de-France. Aux collectivités et aux acteurs de la société civile, le reste, tout le reste. C’est comme cela que l’Etat retrouvera son autorité », a-t-elle poursuivi.

Centralisme démocratique

Valérie Pécresse a fustigé également l’empilement des structures administratives : « Arroser des administrations multiples, au prix de taxes multiples, c’est creuser les fractures sociales de demain, a-t-elle estimé. Investir dans les secteurs stratégiques, en revanche, c’est créer les emplois de demain. Nous, les mauvaises dépenses, en Ile-de-France, nous les avons supprimées. C’est bien la preuve que c’est possible ! On nous avait promis l’esprit d’entreprise au pouvoir. C’est en réalité les vieux réflexes soviétiques qui dominent : réquisition des masques, contrôle administratif et centralisme démocratique », a-t-elle poursuivi.

L’ancienne ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, avec une émotion non feinte, et un souffle inédit, a également insisté sur son amour de la France. « Derrière ceux qui veulent déboulonner des statues, il y a des forces politiques qui sont à l’œuvre pour dénigrer notre histoire et ainsi fracturer notre ciment national », a-t-elle déclaré. « Non, nous ne déboulonnerons pas nos statues, et certainement pas celles du Général de Gaulle – qui a eu le courage de mettre fin à la colonisation – ni celle de Victor Schœlcher – qui a eu le courage de mettre fin à l’esclavage. Car oui, nous sommes fiers de notre histoire, qui comporte bien plus de pages lumineuses que de pages sombres », a affirmé Valérie Pécresse.

« C’est cette France, accueillante et fière, qui défend l’esprit des Lumières à travers le monde, à laquelle nous croyons. Cette France, elle protège le Mali, elle soutient le Liban ou l’Afrique, cette France, elle est riche de ses Outre-mer sur tous les continents, elle a une ambition européenne ; cette France, elle abrite et élève toutes celles et ceux qui partagent ses valeurs ; c’est cette France que nous voulons défendre et relever ! »

« La loi au-dessus de la foi »

Déplorant la décision de Renault de fermer certaines de ses usines, notamment celle de Flins (Yvelines), alors que l’Etat détient 26 % du capital de la société, la présidente de l’Ile-de-France a défendu la réindustrialisation du pays et la relocalisation de ses emplois. Elle s’est félicitée, en l’espèce, que le gouvernement « se décide enfin à suivre les propositions de Libres ! en baissant les impôts de production ». « Oui, il faudra assumer de travailler plus longtemps. Oui, il faudra réduire le temps perdu par l’excès de bureaucratie. Oui, il faudra arrêter les doublons, les gaspillages et la dépense publique inutile pour régénérer les services publics  », a-t-elle déclaré.

Hervé Morin et Valérie Pécresse.© Jgp

Standing-ovation post-Marseillaise. © Jgp

Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy. © Jgp

Tout comme Hervé Morin, président de la région Normandie, qui l’a précédée à la tribune, Valérie Pécresse a déploré les actes de violence répétés au cours de l’été, développant une série de propositions pour lutter contre la délinquance, appelant à plus de fermeté et « à un électrochoc d’autorité ». L’élue francilienne a déploré également la montée du communautarisme : « il faut avoir le courage de le dire, la laïcité à la française, c’est la loi au-dessus de la foi », a-t-elle martelé. « Avec Libres !, nous demandons que chaque fonctionnaire, chaque conseiller municipal, chaque élu de la République prête serment ; serment de reconnaître la primauté de la loi de la République sur toutes les autres », a-t-elle également indiqué.

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