Législatives – Dans l’Essonne, un scrutin symbolique pour la nouvelle union populaire

La gauche unie espère envoyer quelques députés à l’Assemblée dans un département où elle n’en comptait plus aucun. Le scrutin est également important pour la République en marche qui cherche à consolider son ancrage face à une droite fragilisée.

Terre d’accueil de grands noms du socialisme, de Julien Dray à Manuel Valls en passant par Thierry Mendon et Jean-Luc Mélenchon, qui en fut sénateur socialiste, l’Essonne ne comptait, depuis 2018 et le départ pour l’Espagne de Manuel Valls, plus aucun député de gauche. Sept appartenaient à la majorité présidentielle, deux à LR, et le dernier n’est autre que Nicolas Dupont-Aignan qui espère rempiler pour un 6e mandat dans la 8e circonscription (Brunoy, Montgeron, Vigneux-sur-Seine, Yerres).
Les chances de la nouvelle union populaire écologique et socialiste (Nupes) sont tout particulièrement importantes dans la 1ere circonscription, où se présentera l’insoumise Farida Amrani qui n’avait été battue par Manuel Valls que d’un cheveu en 2017. Le sortant Francis Chouat, apparenté LREM, ne se représente pas.

Cédric Villani défendra les couleurs du pôle écologiste dans la 5e circonscription de l’Essonne. © Jgp

La Nupes profitera également du changement d’étiquette de Cédric Villani, dans la 5e (Bièvres, Gif-sur-Yvette, Orsay, Les Ulis), ex-marcheur qui défendra les couleurs du pôle écologiste. Elle veut croire à ses chances dans la 7e (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon), surfant notamment sur la reconquête par la gauche de la mairie d’Athis-Mons en 2020. LFI se présentera face au sortant LR Robin Reda et, sans doute, à Alexandre Izard (majorité présidentielle). La 10e circonscription (Grigny, Morsang-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saint-Michel-sur-Orge) est convoitée par LFI, qui pourrait y envoyer Antoine Léaument, responsable de la communication numérique du mouvement. Le sortant marcheur Pierre-Alain Raphan ne se représente pas.

Enfin, face à Amélie de Montchalin (majorité présidentielle), dans la 6e (Chilly-Mazarin, Massy, Palaiseau), le PS pourrait être représenté par Jérôme Guedj, pourtant annoncé à Paris tandis qu’Amadou Deme défendra les couleurs du PCF dans la 4e (Limours, Longjumeau, Montlhéry, Villebon-sur-Yvette, etc.).

Robin Reda, ancien maire de Juvisy (Essonne), conseiller régional et député, se représente. © Jgp

Jérôme Guedj, annoncé à Paris, pourrait s’opposer à Amélie de Montchalin dans la 6e circonscription. ©Jgp

La droite de son côté espère conserver, outre la 7e, la 2e circonscription (Etampes, La Ferté-Alais, Mennecy, Méréville, Milly-la-Forêt) où se présente l’UDI Jean-Philippe Dugoin-Clément. C’est aussi l’une des circonscriptions où Marine Le Pen a engrangé ses meilleurs scores au premier tour (26,3 % des suffrages exprimés). Outre Amélie de Montchalin dans la 6e, les sortantes marcheurs des 4e et 9e circonscriptions, Marie-Pierre Rixain et Marie Guevenoux, devraient se représenter, le sort de Laetitia Romeros Dias dans la 3e étant un peu moins assuré. Des rumeurs circulent quant à la venue de la ministre Elisabeth Moreno dans la 10e circonscription.

Sur le même sujet

Top