Lancement du Manifeste du Grand Paris pour une métropole « plus humaine et chaleureuse »

Réenchanter le Grand Paris. Chacun à leur manière, c’est ce que souhaitent les auteurs du Manifeste du Grand Paris, lancé avec succès lundi 12 octobre 2015 au théâtre de la commune d’Aubervilliers.

Une métropole « plus humaine et plus chaleureuse ». Dans laquelle chaque citoyen « puisse prendre sa place dans le débat ». Une métropole qui ne soit pas « seulement un choix institutionnel ni un simple enjeu de pouvoir ». Une métropole ouverte sur le monde, « qui aime ses 36 couleurs », et qui fasse tomber « les frontières physiques, mentales et institutionnelles qui fragmentent notre espace ». Tels sont quelques uns des traits de la métropole souhaitée par les auteurs du Manifeste du Grand Paris, lancé le 12 octobre au Centre dramatique national d’Aubervilliers. Le manifeste demande également « davantage de continuité urbaine d’égalité fiscale, de répartition de richesses », « moins d’égoïsme et partager les difficultés ».

Nous ne voulons plus de concertations alibis et de compromis politiques obscurs et fragiles. Il faut nous respecter : nous donner les moyens de comprendre, le temps de débattre, la possibilité d’expérimenter.

« Des espaces publics attractifs, une vie associative foisonnante, les connexions numériques de qualité, aussi nécessaires que le logement, l’emploi et l’école primaire ». Une métropole enfin, qui soit « le levier de développement d’activités innovantes, utiles et respectueuses de notre environnement ». Tout cela avec une seule méthode : « associer ceux qui vivent, créent, et travaillent » en son sein.

« Nous ne voulons plus de concertations alibis et de compromis politiques obscurs et fragiles. Il faut nous respecter : nous donner les moyens de comprendre, le temps de débattre, la possibilité d’expérimenter. La démocratie ne se limite plus à élire nos représentants. Nous devons inventer la démocratie d’une métropole européenne et mondiale de notre temps », concluent ses auteurs. Un collectif qui rassemble, autour de Pierre Mansat, président de l’atelier international du Grand Paris (AIGP,) et Marie Deketelaere-Hanna, administratrice civile, ancienne DG de Paris métropole, des architectes, comédiens, fonctionnaires, journalistes, sociologues, universitaires, ingénieurs, etc.

Silly

Michael Silly (club Ville Hybride Grand Paris), lors de la soirée de lancement du manifeste du Grand Paris au théâtre d’Aubervilliers lundi 12 octobre 2015.

Lundi 12 octobre 2015, lors de la soirée de présentation de ce texte, c’est Marie-Josée Malis qui a donné le ton : « Beaucoup voudraient quitter le lieux où ils habitent, où ils travaillent, vécus comme autant de temples que l’esprit a déserté », a déclaré la directrice du théâtre de la commune, souhaitant faire de son théâtre, pour l’occasion, « le lieu de délibération populaire qui manque au Grand Paris, sa constituante, […] parce que nous croyons que la politique consiste à lever des obstacles, nous voulons créer un lieu pour reconfigurer le Grand Paris selon nos désirs ».

Maschino

« Nous n’avons pas le droit de rater le Grand Paris, ce projet magnifique qui doit améliorer la vie de tous », a résumé Lionnelle Maschino, fondatrice de la mission Grand Paris de Véolia.

« Je suis là parce que, comme quelques-uns, je n’ai jamais opposé politique et culture », a déclaré Philippe Laurent, maire de Sceaux, vice-président de Paris métropole. « Nous n’avons pas le droit de rater le Grand Paris, ce projet magnifique qui doit améliorer la vie de tous », a résumé Lionnelle Maschino, fondatrice de la mission Grand Paris de Véolia.

« Soyons plus ambitieux pour les espaces publics, a poursuivi Jean-Michel Daquin, président de l’ordre des architectes d’Ile-de-France, invité, comme Sylvia Casi (membre du conseil scientifique de l’AIGP), Julien Beller (Le 6B), Michael Silly (club Ville Hybride Grand Paris) ou Jean-Charles Eleb (Campana Eleb Sablic) à venir témoigner de sa vision du Grand Paris idéal.

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