A la suite de la démission du député et ancien Premier ministre, des élections législatives partielles auront lieu les 18 et 25 novembre 2018 pour choisir le prochain député de la 1re circonscription de l’Essonne. 11 candidats représentant l’ensemble des sensibilités politiques ont déposé leur candidature le 26 octobre.
Un an et demi après les élections législatives de 2017, les électeurs de la 1re circonscription de l’Essonne (Bondoufle, Corbeil-Essonnes, Courcouronnes, Évry, Lisses et Villabé) sont à nouveau appelés aux urnes le 18 novembre pour un 1er tour, suivi si nécessaire d’un 2e le 25 novembre. En effet, l’ex-député Manuel Valls a annoncé en septembre sa démission afin de se présenter aux élections municipales de Barcelone, sa ville d’origine.
Le match pour sa succession sera-t-il aussi serré qu’en 2017 ? A l’issue du 2e tour de scrutin, Manuel Valls avait été élu avec seulement 139 voix d’avance sur Farida Amrani (50,3 % contre 49,70 %), la candidate de La France insoumise qui avait d’ailleurs, en vain, porté plainte pour fraude. La conseillère municipale d’opposition d’Evry va donc retenter sa chance le 18 novembre, avec comme suppléant Ulysse Rabaté.
Face à elle : Francis Chouat, un proche de Manuel Valls, annoncé comme le favori de cette élection partielle. Effectivement, le maire d’Evry et président de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, ancien adhérent du Parti socialiste qui représente la République en marche (LREM) sans y être adhérent, est soutenu par les six maires de la circonscription, Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes, compris.
Pas de front uni de la gauche
Bien que rivaux politiquement, les deux élus sont très proches depuis qu’ils ont réussi à faire voter la fusion de leurs communes. Du coup, au 1er janvier 2019, Stéphane Beaudet, ex-Les Républicains (LR), deviendra maire de la nouvelle commune Evry-Courcouronnes, tandis que Francis Chouat pourrait se retrouver député.
Mais pour cela, il faudra aussi qu’il devance les neuf autres candidats qui ont déposé leur candidature à la préfecture de l’Essonne avant la date limite du 26 octobre. A droite, les forces en présence vont du Rassemblement national (ex-FN) représenté par Grégory Saillol (suppléante Audrey Guibert) aux Républicains qui a investi l’adjoint au maire de Corbeil-Essonne, Jean-François Bayle (suppléante Berdjouhi Vassilian) en passant par l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de François Asselineau, qui présente comme candidat Yavar Siyahkalroudi (suppléant Mikaël Fourré).
La gauche – qui n’a pas réussi à constituer un front uni – compte quatre postulants en plus de la candidate de la France insoumise. Eva Sas (suppléant Jérôme Brezillon) représentera le PS et Europe Ecologie-les-Verts (EELV) tandis que Michel Nouaille (suppléante Joëlle Caïlachon) défendra les couleurs du PCF et de Génération.s, le mouvement de Benoit Hamon. Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire auront respectivement pour candidats Jean Camonin (suppléante Chantal Duboulay) et Michèle Fédérak (suppléant Stéphane Legruel). Enfin, il faudra aussi compter avec deux candidats sans étiquette : Rémy Courtaux (suppléante Maya Dhuy) et Mikaël Matingou (suppléante Samia Khalaf).