Cisco : Anil Menon à Paris pour une démonstration des outils de la smart city

Ça se passe comme ça chez Cisco. Anil Menon et Arvind Satyam, respectivement global president et managing director smart & connected communities au sein de la firme mondiale, étaient à Paris cette semaine pour des démonstrations en série, en visioconférence avec Bengalore, de leurs dernières innovations en matière de smart city. Acteurs de la ville, dirigeants privés et élus locaux, s’y sont pressés.

Deux écrans géants, du café et le top management monde de Cisco. A Issy-les-Moulineaux, dans les étages du site français de la firme, qui se présente comme le leader mondial de la transformation numérique, de l’IT et des réseaux, les VIP se sont succédé la semaine dernière pour assister à une démonstration des derniers outils de gestion intégrée de la smart city. En direct avec des cadres de Cisco basés à Bangalore (Inde), Anil Menon et Arvind Satyam, respectivement global president et managing director smart & connected communities au sein de la firme mondiale, décrivent l’intérêt de ces systèmes d’information et le retour sur investissement qu’ils génèrent.

Arvind Satyam, Anil Menon et Jérôme Vercaemer, dans les locaux de Cisco à Issy, en direct avec Cisco Bangalore. © Jgp

« Pour la gestion des déchets, la combinaison de poubelles et de camions connectés permet en moyenne une économie de 20 % de ce poste », souligne Arvind Satyam. « Et nombre d’économies réduisant l’empreinte carbone des services concernés », ajoute Anil Menon.

Retour sur investissement

« S’il est immédiat pour l’éclairage ou la collecte des déchets, pour certains secteurs, le retour sur investissement est moins évident. C’est vrai pour l’environnement où l’on pourrait, par exemple, mettre en place un indicateur de la qualité de l’air en évaluant les taux de pollen ou de pollution. Pour savoir quelle direction prendre ou ne pas prendre afin de bénéficier du meilleur air possible. La question est de savoir comment monétiser cela. Nous pourrions élaborer un indice de satisfaction. Mais nous en sommes encore au premier stade de réflexion à ce sujet », indique-t-il.

« Nombre d’économies, réduisant l’empreinte carbone des services concernés, sont incalculables financièrement », indique Anil Menon, « patron » monde de l’innovation à Cisco.© Jgp

Le « patron » mondial de l’innovation de Cisco déclare que le modèle économique de la smart city est désormais trouvé. Que sa firme en retire une partie croissante de ses recettes. Et que chaque collectivité ne se demande plus si elle doit s’équiper de ces outils mais par où elle doit commencer. La société dispose de modules adaptés à toute taille de ville, proposant, pour les plus petites, des systèmes à fonction unique (gestion des parkings, de l’éclairage ou des déchets) ou encore des outils transversaux réduits à un quartier.

Standardisation mondiale

Cisco se présente comme une plateforme neutre, ne favorisant aucune application particulière et ne possédant pas les données collectées. Ne les vendant pas, donc, a fortiori. « La plateforme peut, en revanche, en fonction de la demande, attribuer les données à tel ou tel acteur », précise Anil Menon. « Certains craignent un usage abusif des informations collectées, il faut également que chacun comprenne que ces données peuvent aussi être un facteur de sécurité. Il en va de l’usage des données comme de la publicité. Leur usage peut contribuer à financer un service », fait-il également valoir.

Un système de gestion intégrée, ici de la collecte des déchets ménagers, en démonstration. © Jgp

«  Sur ces questions nous avons besoin d’agir à l’échelle mondiale, souligne Jérôme Vercaemer, directeur général en charge du conseil de Cisco France. Alors qu’aujourd’hui, chaque ville possède un système propre et des licences de données différentes, l’unification est en marche, à l’instar des systèmes de cartes bancaires, désormais mondiaux. »

La firme vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle souhaitait injecter un milliard d’euros, à l’échelle mondiale, pour aider les villes à s’équiper de tels systèmes, via le City infrastructure financing acceleration program de Cisco capital, développé en partenariat avec la société d’investissement privé Digital Alpha Advisors et les fonds de pension APG Asset Management (APG) et Whitehelm Capital.

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