Chiffres records et optimisme résolu aux vœux de l’Epfif

En présence de plusieurs ministres du Logement, dont Olivier Klein, en exercice, Jean-Philippe Dugoin-Clément et Gilles Bouvelot, le président et le directeur général de l’Établissement public foncier d’Ile-de-France, ont rappelé les résultats records obtenus en 2022 et fixé le cap pour l’année qui s’ouvre. « Jamais vous n’avez été plus utiles », a lancé Olivier Klein.

Les vœux de l’Établissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif) ont rassemblé lundi 30 janvier 2023 plusieurs centaines de personnalités de l’aménagement et de l’immobilier. Pas moins de quatre ministres du Logement, dont le ministre en exercice Olivier Klein, avaient fait le déplacement. Emmanuelle Cosse, Benoist Apparu et Pierre-André Périssol se distinguaient dans la foule compacte accueillie sous les voutes romanes du collège des Bernardins, dans le 5e arrondissement de Paris. Tout comme les préfets Paul Mourier, DGS de la Métropole représentant Patrick Ollier, ou Pierre-Antoine Molina, secrétaire général aux politiques publiques, représentant le préfet de Région Marc Guillaume, de nombreux élus locaux et une kyrielle d’opérateurs.

Olivier Klein, Gilles Bouvelot et Jean-Philippe Dugoin-Clément. © Jgp

Les voeux de l’EPF, au collège des Bernardins. © Jgp

Dans une ambiance conviviale et détendue, les différents intervenants ont, chacun à leur tour, exprimé leur confiance dans l’avenir et leur volontarisme face à l’adversité. Tour à tour Gilles Bouvelot, directeur général de l’EPF, Jean-Philippe Dugoin-Clément, président de l’établissement, et Olivier Klein ont rappelé la conjonction des crises qui caractérise la période. Crises écologique, économique, politique, bancaire, avec une hausse des taux d’intérêt qui, conjuguées à des prix du foncier excessifs, ainsi qu’à une inflation inédite, complexifient gravement les bilans des différents acteurs de la construction.

Des recettes portées à 400 millions d’euros en 2023

Gilles Bouvelot a égrainé pour sa part les chiffres records de son établissement au cours de l’année écoulée et fixé le cap pour l’année qui démarre. L’EPF a délivré, en 2022, 366 millions d’euros de charges foncières, contre 280 millions en 2021, « un record qui correspond à un peu plus de 7 000 logements en 120 opérations, avec 60 opérateurs, logements dont trois quarts sont des logements ou sociaux ou intermédiaires, ou encore des accessions sociales en bail réel solidaire (BRS) ».

« Nous ne comptons pas en rester là, parce que notre stock de promesses de vente, qui est notre premier indicateur avancé, est suffisamment reconstitué pour que nous envisagions de porter nos recettes à 400 millions d’euros en 2023 », a ajouté le DG de l’EPF. Ce dernier a salué au passage « les 25 communes qui [les] ont rejoints en 2022, portant le nombre total [de leurs] collectivités partenaires à 350 ».

Gilles Bouvelot, directeur général de l’EPF d’Ile-de-France. © Jgp

Le cocktail sous les voûtes du collège des Bernardins. © Jgp

Gilles Bouvelot a rappelé l’objectif de zéro artificialisation nette dès 2025 que l’EPF s’est fixé, les quatre opérations de requalification des copropriétés dégradées d’intérêt national (Orcod-IN) qu’il opère ou les filiales de lutte contre les marchands de sommeil mises sur pied. Il a évoqué l’action de l’EPF autour des gares du Grand Paris express, qui représente plus de deux milliards d’euros d’engagements, « dans une double logique de régulation et d’anticipation ».

L’EPF a également développé ses capacités d’expertise, a-t-il été rappelé, au travers des conventions stratégiques d’études conclues avec les territoires, ou la mise en place d’un centre de ressources sur les Orcod-IN. « Nous voulons, dans les temps compliqués qui s’annoncent, pleinement jouer notre rôle d’entreprise publique à mission, d’acteur keynésien, contracyclique, a conclu Gilles Bouvelot, en soutien à la conjoncture du logement et des politiques publiques qui le portent ».

Une relation de confiance avec les territoires

Jean-Philippe Dugoin-Clément a rendu hommage à l’action de Valérie Pécresse, précédente présidente de l’EPF, « pour la logique de contractualisation, de confiance avec les territoires et le bloc communal qu’elle avait su insuffler ». Le vice-président en charge de l’aménagement du conseil régional a souligné la fonction sociale de l’EPF, à la veille de la présentation par la Fondation Abbé Pierre de son 28e rapport sur la situation du mal-logement en France. « Nous prendrons toute notre part pour offrir au plus grand nombre des solutions », a-t-il martelé, garantissant au ministre du Logement l’engagement de l’EPF à ses côtés pour faire en sorte que le conseil national de la refondation (CNR) dédié au logement tienne ses promesses.

Le ministre a salué également les bons chiffres de l’EPF et réaffirmé sa résolution, alors que la France compte deux millions de personnes en attente d’un logement social, « à tout faire pour que le logement social ne soit pas la bombe sociale de demain ».

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