C. Lavarde : « Il reste du travail avant que le Scot puisse être adopté à l’unanimité »

Christine Lavarde, conseillère métropolitaine (Boulogne) et sénatrice (LR) des Hauts-de-Seine, détaille les points d’achoppement qui demeurent dans la réalisation du schéma de cohérence territoriale (Scot) et remettent en cause, estime-t-elle, la volonté de la Métropole d’adopter le document d’ici à la fin de l’année.

Quel est votre regard sur le schéma de cohérence territoriale, dont la Métropole vient de relancer le processus d’adoption ?

Christine Lavarde © Jgp

Lors de la réunion du 27 avril [NDR : de relance du Scot] j’ai reconnu en introduction de mon intervention qu’une partie des remarques qui avaient été formulées par le président de Grand Paris Seine Ouest en octobre 2019 avait été prises en compte. J’ai poursuivi en indiquant que le document d’orientations et d’objectifs (DOO), document opposable dans un rapport de compatibilité aux PLUI, demeure toujours trop prescriptif.

Pour quelles raisons ?

J’ai notamment fait remarquer que certaines prescriptions interfèrent ou durcissent inutilement des règlementations existantes (ex : plan de prévention du risque inondation, réglementation environnementale RE2020) ou vont dans un niveau de détails qui devrait relever de documents inférieurs (PLUI ou le plan de zonage pluvial par exemple). J’ai également exprimé une forte opposition à l’objectif de 30 % de pleine terre et suggéré que ce pourcentage soit abaissé à 20 %. J’ai formulé des réserves sur la densification en hauteur des secteurs pavillonnaires.

Des demandes d’études complémentaires ont été formulées, par ailleurs sur la volonté de transformer en « boulevards urbains de la métropole » la RD910, la RD1 ou la RN118 : quels vont être les impacts sur la circulation routière ? ou encore sur le développement du tourisme fluvial : les villes vont-elles se voir imposer des escales pour les bateaux-croisières ?

Il vous semble, dès lors, difficile d’adopter le Scot avant la fin de l’année ?

Au regard de toutes ces interrogations, j’ai conclu en effet en suggérant que les travaux préparatoires puissent aller au-delà du calendrier fixé par la MGP. Ces propos ont été soutenus par plusieurs intervenants qui ont pris la parole dans la suite de la discussion. Je pense notamment au sénateur des Hauts-de-Seine Philippe Pemezec (qui a fait part des risques juridiques sous-jacents), au maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini (qui a par ailleurs souligné que plusieurs préconisations du DOO pourraient aller à l’encontre de projets déjà définis au niveau des établissements publics territoriaux) ou encore à l’adjointe au maire de Meudon Florence de Pampelonne.

Il me semble difficile de pouvoir soutenir que le document discuté mardi 27 avril était consensuel. Il reste à travailler ensemble, communes, EPT et MGP, si l’on veut accéder au souhait du président Ollier d’un Scot voté à l’unanimité.

Sur le même sujet

Top