2e Assises du Grand Paris (5/6) – Nicolas Perrin : « Enedis a réussi à électrifier une grande partie des JOP »

Nicolas Perrin, directeur régional Paris d’Enedis, est revenu sur l’action du distributeur d’électricité pour la décarbonation de l’Ile-de-France lors des 2e Assises du Grand Paris.

« Sans fierté mal placée, nous pouvons nous féliciter qu’Enedis ait réussi à électrifier une grande partie des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris », a souligné d’emblée le directeur régional Paris d’Enedis. Une réussite qui marque, selon lui, un jalon important dans les défis de la transition énergétique.

Nicolas Perrin, directeur régional Paris d’Enedis. © Jgp

L’enjeu est de taille : il s’agit de réussir la deuxième électrification massive d’après-guerre. Une tâche colossale qui se déploie en deux grands axes : l’accompagnement de la mobilité électrique et l’intégration de nouvelles technologies pour transformer les infrastructures existantes. « Nous allons bientôt dépasser les 2 millions de points de charge sur le territoire national, dont 500 000 en Île-de-France », a-t-il rappelé. Au-delà des bornes en surface, l’objectif est de réussir à intégrer des points de charge dans les résidences collectives, souvent dans des parkings déjà existants, là où les véhicules peuvent se recharger pendant qu’ils sont à l’arrêt.

Mobilité, observabilité, injection et résilience

Nicolas Perrin identifie quatre enjeux majeurs : mobilité, observabilité, injection et résilience. « La mobilité électrique est au cœur de nos préoccupations. En parallèle, l’observabilité devient primordiale. Nous avons besoin de mieux comprendre les flux électriques, qui sont désormais bidirectionnels. » Le déploiement massif des compteurs Linky permet de suivre ces nouveaux flux, qui concernent non seulement la consommation, mais aussi l’injection d’électricité produite localement, par exemple par des panneaux photovoltaïques.

Un autre défi important pour Enedis est l’injection, avec la montée en puissance des énergies renouvelables décentralisées. L’objectif est d’ajuster au mieux la gestion des réseaux pour permettre une meilleure intégration de ces nouvelles sources d’énergie, tout en assurant un lissage optimal de la consommation sur 24 heures.

Enfin, la résilience du réseau face aux aléas climatiques constitue aussi un sujet crucial, notamment avec l’augmentation des épisodes de canicule et d’inondations. C’est pourquoi Enedis investit massivement pour garantir la robustesse de ses infrastructures, avec un plan d’investissement de 1 milliard d’euros par an pour assurer la résilience du réseau au niveau national, dont 500 millions spécifiquement pour l’Île-de-France. Cette résilience devient d’autant plus cruciale dans une société où la dépendance aux produits électriques ne cesse de croître.

« Le défi est colossal, mais notre ambition est claire : réussir cette électrification massive, tout en répondant aux besoins de décarbonation et de résilience face aux risques climatiques, a conclu Nicolas Perrin. Nous avons un rôle fondamental à jouer pour faire face à ces enjeux de transformation énergétique. »

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