L’Agence parisienne du climat, l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis) et la Caisse d’épargne Ile-de-France ont détaillé, lors du salon Produrable, mardi 12 septembre au Palais des congrès de la Porte Maillot, les multiples dispositifs d’aide au financement de la rénovation énergétique des logements, des particuliers isolés ou en copropriétés.
C’est possible, sans se ruiner. Les trois intervenants de la table ronde organisée mardi 12 septembre 2023 sur le stand de la Caisse d’épargne Ile-de-France sur le financement de la rénovation énergétique des logements dans le cadre du salon Produrable l’ont martelé en présentant les différents dispositifs existants : le cumul des subventions publiques (représentant en moyenne un tiers du montant des travaux), de prêts-relais permettant de ne pas attendre l’attribution des aides publiques qui interviennent après l’achèvement des travaux et, enfin, de prêts à taux zéro (PTZ) pour financer le reste à charge, permettent aux particuliers de financer la rénovation énergétique de leur logement sans y laisser leur chemise.
Edouard Morlot, représentant de l’Unis Normandie, a rappelé l’impérieuse nécessité d’accélérer le mouvement, alors que le bâtiment au sens large représente actuellement 50 % de la consommation d’énergie.
Jessica Jacoby-Koaly, de l’Agence parisienne du climat (APC), a détaillé comment les agences locales de l’énergie, véritables portes d’entrée de la rénovation énergétique des logements, réunies sous l’appellation Espace conseil France rénov’, fournissaient l’ensemble des informations nécessaires, proposant, par exemple, outre un accompagnement dans les différents dispositifs de financement, une aide au choix d’architectes, de bureaux d’études, d’ingénieurs financiers ou d’entreprises de travaux grâce à des annuaires de professionnels certifiés.
Les passoires thermiques bientôt interdites à la location
Jessica Jacoby-Koaly a rappelé que la présentation d’un programme de travaux visant au moins 35 % de gains énergétiques, regroupant au moins 75 % des logements pour les copropriétés, constituait la condition requise pour bénéficier de « Maprimrénov’ copro », subvention distribuée par l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah).
Edouard Morlot a souligné l’importance que revêt une bonne connaissance des attentes des propriétaires en la matière, ces dernières pouvant différer selon qu’il s’agit d’un propriétaire bailleur, soucieux de pouvoir continuer à louer son bien – sachant que les logements classés G au titre de leur performance énergétique seront interdits à la location dès 2025 – ou d’un propriétaire occupant, concerné davantage par des questions de confort et de budget énergétique.
TVA à taux réduit
Les trois intervenants ont insisté sur la nécessité de poursuivre l’effort de formation des professionnels sur ces questions encore trop souvent méconnues.
Certificats d’économie d’énergie, prêts à taux zéro, TVA à taux réduit : tout est mis en œuvre pour rendre le reste à charge de ces travaux supportable, y compris pour les foyers modestes. Christophe Berfini, directeur des activités syndics et administrateurs de biens à la Caisse d’épargne Ile-de-France, a rappelé que les prêts à taux zéro accordés par les banques, bonifiés par l’Etat, sur des maturités pouvant atteindre 20 ans, n’étaient soumis ni à une limite d’âge ni à un questionnaire de santé. Et ces emprunts ne sont pas « solidaires », la défection d’un des copropriétaires étant sans effet sur les mensualités des autres, une caution bancaire permettant de prendre le relais.