Présidentielle : les élus franciliens nombreux à appeler à faire barrage à l’extrême droite

Les deux candidates franciliennes à la présidentielle, la maire de Paris Anne Hidalgo, tout comme la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, ont appelé à faire barrage à Marine Le Pen au second tour. De nombreux élus d’Ile-de-France, de droite comme de gauche, ont également appelé à voter pour Emmanuel Macron dans 15 jours. L’ancien maire de Yerres, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), invite, pour sa part, ses électeurs « à faire barrage à Emmanuel Macron », en votant pour Marine Le Pen.

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) et la maire de Paris Anne Hidalgo (PS), qui ont recueilli respectivement 4,8 % et 1,7 % des suffrages dimanche soir, ont toutes les deux appelé à faire barrage à l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle, à l’issue du premier tour. Les deux élues franciliennes ont également affirmé qu’elles continueraient à se battre pour défendre leurs valeurs.

Anne Hidalgo, tout comme Valérie Pécresse, ont appelé à faire barrage à l’extrême droite lors du second tour de la présidentielle. © Jgp

Valérie Pécresse. © Jgp

« Dans la fidélité à mes engagements de toujours avec le président Chirac contre tous les extrémismes ; et parce que l’esprit de responsabilité doit prévaloir dans ces circonstances électorales plus qu’incertaines, j’appelle sans réserve à voter pour Emmanuel Macron », a réagi sur Twitter Pierre Bédier, président (LR) du conseil départemental des Yvelines quelques minutes après l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

Le maire de Saint-Germain-en-Laye Arnaud Péricard, soutien d’Emmanuel Macron et référent Horizons Ile-de-France, estime que « la maison Front national a changé de nom, on a repeint les volets et on a mis des chats dans le jardin, mais il ne faut pas se tromper, les fondations restent identiques et le programme aussi, il est dur. C’est une stratégie d’isolement de notre pays, c’est le rétrécissement de la pensée des Lumières à sa portion la plus congrue ».

« Pour le second tour, mon choix est sans ambiguïté », a également déclaré François Durovray, président de l’Essonne, sur les réseaux sociaux. « Je sais les collusions entre l’extrême-droite et le régime de Poutine. J’appelle sans ambiguïté à voter pour Emmanuel Macron », a déclaré pour sa part le maire de Meaux (Seine-et-Marne) Jean-François Copé.

Clémentine Autain : « Pas une voix pour l’extrême droite »

Sur TF1, Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis et conseillère régionale (LFI), a déclaré : « Nous avons voulu éviter ce duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Derrière la déception, quelque chose s’est levé et nous avons la responsabilité de faire grandir cette force. D’ici là, pas une voix pour l’extrême droite que nous combattons de toutes nos forces. »

« Je suis fier d’appartenir à un mouvement qui fait de la lutte contre l’extrême droite une de ses valeurs fondatrices, a indiqué David Belliard, adjoint EELV à la maire de Paris. Yannick Jadot l’a clairement dit, sans ambiguïté. C’est maintenant à Emmanuel Macron de donner des engagements pour convaincre celles et ceux qui se sentent méprisés ».

« Je comprends la colère des électeurs/électrices de gauche ce soir face au crash des partis et à leur désunion », a écrit pour sa part sur Twitter, Stéphane Troussel. Sans appeler nommément à voter Emmanuel Macron au second tour, le président (PS) de la Seine-Saint-Denis a indiqué que « l’urgence après ce premier tour, c’est de faire battre l’extrême-droite de Le Pen et Zemmour le 24 avril. Je sais les doutes que vous pouvez avoir, mais je sais aussi la violence des mots et des actes qui nous attend avec l’extrême-droite, notamment en Seine-Saint-Denis. »

« En toute responsabilité, j’appelle à voter Emmanuel Macron le 24 avril pour faire barrage à l’extrême droite et à ses soutiens, a fait valoir le maire (PS) de Saint-Ouen Karim Bouamrane. Ce soir, l’extrême droite n’a jamais été aussi près des portes du pouvoir ».

De son côté, l’ancien maire de Yerres (Essonne), Nicolas Dupont-Aignan, dont la candidature a recueilli 2,1 % des suffrages, a appelé à « faire barrage à Emmanuel Macron en votant pour Marine Le Pen ».

Sur le même sujet

Top