PLU de Paris : le Medef en attente de précisions

La présentation par Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire du PLU bioclimatique de Paris mercredi 24 mai n’a pas dissipé les doutes et les craintes du Medef Paris. Le syndicat s’inquiète notamment d’injonctions de construire des logements sociaux revues à la hausse par rapport au PLU actuel.

« On demeure dans le flou sur de trop nombreux sujets », déplore Marie-Sophie Ngo Ky Claverie, directrice générale du Medef Paris, au lendemain de la présentation par la municipalité du futur plan local d’urbanisme bioclimatique de la capitale, dont un premier arrêt doit être adopté le 5 juin prochain. « A dix jours de cette échéance, on ne sait toujours pas le nombre exact de bâtiments qui feront l’objet d’un pastillage. On nous parle de 400 immeubles de bureaux, on évoque le nombre de 600 ou de 1 000 selon les versions », résume Marie-Sophie Ngo Ky Claverie.

Charles Znaty, président du Medef Paris, assis à côté d’Emmanuel Grégoire, lors d’une REF Thema consacrée aux métropoles, mardi 23 mai dernier. © Jgp

Le Medef attend toujours la concrétisation d’engagements qu’aurait pris la mairie de Paris de compenser par des bonus de constructibilité les obligations nées des servitudes de mixité fonctionnelle. « La valeur d’un mètre carré de bureau n’est pas la même que celle d’un mètre carré de logement ou de commerce. Les bâtiments construits pour accueillir des activités tertiaires n’ont pas été conçus pour abriter des logements. Pour compenser la dévalorisation provoquée par ces servitudes de mixité fonctionnelle, qui vont jusqu’à une obligation de prévoir 50 % de logements sociaux dans les quartiers dits hyper-déficitaires, on nous avait promis qu’une constructibilité accrue serait attribuée aux propriétaires concernés, en autorisant par exemple des surélévations. Mais nous ne savons pas si tel sera le cas in fine, car nous n’avons toujours pas le texte », déplore la DG du Medef.

Cette dernière regrette également que si une étude d’impact environnemental a été diligentée, aucune étude d’impact économique ne semble avoir accompagné la démarche. « Nous nous inquiétons aussi pour la dépréciation d’actifs que risquent de subir les petits porteurs qui ont choisi d’investir à Paris dans la pierre », poursuit Marie-Sophie Ngo Ky Claverie. Si le Medef rencontre régulièrement l’équipe municipale réunie autour d’Emmanuel Grégoire, aucune des demandes précises de l’organisation patronale n’a trouvé de réponse précise jusqu’à présent, déplore cette dernière.

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