Le Pavillon de l’Arsenal à guichet fermé pour « Reinventing cities »

Des représentants de Madrid, Milan, Oslo, Reykjavik et du Grand Paris (Saint-Denis, Bobigny, Paris) sont venus présenter leurs sites soumis à « Reinventing cities », jeudi 18 janvier 2018, au Pavillon de l’Arsenal. L’occasion pour les représentants du C40 de rappeler les règles du jeu – et l’esprit – de ce concours d’architecture dont l’innovation, sous toutes ses formes, constitue l’ADN.

Jean-Louis Missika présente « Reinventing cities », jeudi 18 janvier 2018, au Pavillon de l’Arsenal. © Jgp

Après Paris, puis le Grand Paris, après « Réinventer la Seine » puis, demain les sous-sols de Paris, 50 sites, proposés par 20 villes, 14 pays, sur 6 continents sont soumis à l’inventivité de groupements internationaux. Avec les mêmes règles du jeu que pour les concours français, et la même ambition, en très grand cette fois : favoriser l’innovation, en raccourcissant les délais et, au fond, sans le dire vraiment, en s’affranchissant de la pesanteur des règles d’urbanisme pour se mettre au tempo de l’urgence climatique. « Des opérateurs m’ont dit ce matin que nous les avions un peu épuisés ces dernières années, mais qu’ils étaient prêts à relever ce nouveau challenge », résumait Anne Hidalgo, « très heureuse » de voir l’engouement provoqué par ce nouveau concours.

« Des opérateurs m’ont dit ce matin que nous les avions un peu épuisés ces dernières années, mais qu’ils étaient prêts à relever ce nouveau challenge », résumait Anne Hidalgo, « très heureuse » de voir l’engouement provoqué par ce nouveau concours. © Jgp

Un engouement attesté par un Pavillon de l’Arsenal comble, et international cette fois. « Chacun a compris que la question de l’écologie et du respect de la planète est la question majeure autour de laquelle nous devons revoir tous nos modèles », a poursuivi la maire de Paris, présidente du C40, association de 92 métropoles engagées dans la transition écologique, organisatrice de « Reinventing cities ».

Un engagement logique : « Si les métropoles génèrent 70 % des émissions de gaz à effet de serre, c’est également là que s’inventent les solutions », a poursuivi Anne Hidalgo, se félicitant que les jurys internationaux de « Reinventing cities » favorisent le partage des bonnes pratiques et des idées nouvelles, face à des problématiques souvent identiques.

Sigurdur Björn Blöndal, adjoint au maire de la ville de Reykjavik, présente le site de la capitale islandaise. © Jgp

Sélection finale fin 2018

Les équipes candidates seront sélectionnées en deux phases, identiques à celles d’« Inventons la métropole ». Une première phase de manifestation d’intérêt portera une attention particulière à la composition des équipes, qui devront comprendre au moins un architecte et un bureau d’études techniques (BET) environnemental. Trois groupements seront retenus pour chaque site, en juillet, et seront invités à proposer un projet plus détaillé, pour une sélection finale fin 2018. Des innovations sont attendues dans tous les sens, a souligné Anne Hidalgo, architecturale, écologique, urbanistique, mais aussi d’usage, liées à la mobilité, au modèle économique, avec une attente forte portant sur l’innovation sociale.

Les projets proposés devront être réplicables, et contenir un bilan carbone. La présence d’un mix d’acteurs locaux et internationaux, si elle n’est pas obligatoire, sera appréciée, comme l’a souligné Hélène Chartier, du C40. © JGP

« Les plus grandes innovations proviennent de l’attention portée à ceux d’entre nous qui sont le plus en difficulté », a fait valoir la maire de Paris. Les projets proposés devront être réplicables, et contenir un bilan carbone. La présence d’un mix d’acteurs locaux et internationaux, si elle n’est pas obligatoire, sera appréciée, comme l’a souligné Hélène Chartier, du C40. « Les acteurs français, rodés par les appels à projets innovants similaires, bénéficient en quelque sorte d’un coup d’avance », a-t-elle poursuivi.

Après la présentation des sites de Madrid, Oslo, Milan, Reykjavik, et Chicago, les élus franciliens ont présenté quant à eux les sites parisiens – dont les passerelles sur la Seine et la Porte de Montreuil –, une friche industrielle du canal de l’Ourcq, et la Halle de décuvage Pleyel située à Saint-Denis.

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