Lors de son conseil d’administration du 30 septembre 2021, Paris La Défense s’est fixé un nouveau cap stratégique pour le développement du quartier d’affaires, l’établissement public souhaitant « incarner la vision d’un futur décarboné, qui se traduira tout d’abord par l’engagement transversal de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre (GES) territoriales d’ici à 2030 ». Sa mise en œuvre se déclinera en dix objectifs autour de quatre piliers d’engagements, le premier concernant les activités de construction-rénovation.
C’est « un chapitre inédit de son histoire » que Paris La Défense a annoncé avoir ouvert, le 4 octobre 2021, « en fixant un nouveau cap stratégique et en se dotant d’une raison d’être », définissant la nouvelle politique de l’établissement public en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE), adoptée lors de son conseil d’administration du 30 septembre 2021.
« Les enjeux climatiques et la crise sanitaire du Covid–19 ont accentué la réflexion autour du développement historique fondé sur la densification et la monofonctionnalité du quartier », fait savoir l’établissement public qui entend s’engager « pour expérimenter et rendre possibles de nouveaux modes de vie, de travail, de fabrique de la ville et devenir ainsi le premier quartier d’affaires post–carbone de dimension mondiale ».
Un appel à projets urbains innovants lancé en 2022
Ainsi, avec cette « raison d’être », un nouveau cap a été fixé pour le développement du quartier d’affaires, l’établissement souhaitant « incarner la vision d’un futur décarboné, qui se traduira tout d’abord par l’engagement transversal de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre (GES) territoriales d’ici à 2030 ». Sa mise en œuvre se traduit en dix objectifs, déclinés à travers quatre orientations ou piliers d’engagement, le premier étant de construire dans un monde post-carbone. Dans ce cadre, un appel à projets urbains innovants, visant à la réalisation d’opérations immobilières exemplaires en matière d’empreinte environnementale, mais également sur le plan de l’innovation programmatique et technique et la qualité de l’insertion urbaine, sera lancé en 2022.
Par ailleurs, des critères d’éco–conditionnalité seront désormais introduits, « de manière systématique », dans le traitement des demandes d’autorisation d’urbanisme et dans les cessions de charges foncières réalisées par Paris La Défense, tandis que les premiers projets d’immeubles bas-carbone dans le secteur seront engagés dès 2022.
La deuxième orientation – « vivre ensemble dans un monde post-carbone » – aborde les thématiques des usages des espaces du quartier et de leur mixité, de la qualité de vie, de la mobilité, de l’alimentation, en induisant des modifications profondes des activités, modes de vie, et des interrelations au sein du site. Avec, parmi les mesures associées : l’actualisation du plan d’investissement de l’établissement public dans les infrastructures du quartier et, le cas échéant, sa réorientation à l’aune d’ambitions environnementales, ainsi que la confortation de l’ouverture du territoire de Paris La Défense aux mobilités écologiques (pérennisation et renforcement des infrastructures cyclables, réaménagement progressif du boulevard circulaire, implantation de recharges pour véhicules électriques, etc.).
Par ailleurs, « les services quotidiens proposés aux salariés et habitants du quartier accompliront eux aussi leur transition écologique », fait valoir Paris La Défense, avec notamment des événements et animations respectant des impératifs de neutralité environnementale (pas de vaisselle à usage unique, recours à des matériaux de réemploi, sensibilisation du public aux enjeux environnementaux, etc.).
Responsabilisation et implication collectives
Troisième orientation : « entraîner le collectif des acteurs dans le mouvement post-carbone ». Ainsi, l’aménageur organisera en 2022 les premiers Etats généraux de la transformation des tours en invitant toute la communauté des investisseurs et opérateurs immobiliers intervenant à Paris La Défense à confronter ses points de vue et à proposer de nouvelles idées en faveur de la réhabilitation énergétique, de l’amélioration fonctionnelle et du changement d’usage des immeubles de grande hauteur. Par ailleurs, sera déployée une politique d’émulation en matière environnementale, à l’image de l’organisation du premier concours Cube d’économies d’énergies entre immeubles du quartier. Quant à l’’activité immobilière de l’établissement public, elle sera recentrée autour d’objectifs d’impact
social et environnemental.
La quatrième et dernière orientation porte sur la responsabilisation et l’implication collectives, pour la mise en œuvre des trois autres piliers d’engagements. Ainsi, l’institution lancera dans les prochains mois le programme « Paris La Défense can B »
pour inciter les entreprises à rejoindre le mouvement international des sociétés à impact B Corp.
« Affirmer que nous voulons faire de Paris La Défense le premier quartier d’affaires post-carbone, c’est affirmer notre volonté d’exemplarité et d’innovation, dans le domaine de la construction bien sûr – par une mutation profonde des procédés constructifs et le recours à des matériaux biosourcés –, dans le domaine du cadre de vie et de la qualité de vie – par une transition écologique ambitieuse pour promouvoir la nature en ville, les mobilités écologiques et la mixité des fonctions –, et dans le domaine décisif des usages et des comportements, en mobilisant les entreprises, les salariés et les habitants autour de ce que l’on pourrait appeler “l’éco-responsabilité”, a déclaré Georges Siffredi, président de Paris La Défense et du département des Hauts-de-Seine. Il ne s’agit pas là seulement de mots ou de déclarations d’intention : nous fixons une ambition forte, qui nous donne, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de La Défense, une grande liberté d’action, d’innovation, d’audace. »
Les dix objectifs qui viennent d’être adoptés seront traduits par une charte dont la signature sera proposée à toutes les parties prenantes du secteur, publiques comme privées.