La ministre de l’Environnement Ségolène Royal inaugure le 7 septembre 2016 l’incubateur « Green tech » qui vise à « faciliter la transition écologique grâce au numérique ». Au programme : économie d’énergie, énergies renouvelables, bâtiment, transport, etc.
Ils sont 37 à avoir été retenus dans le cadre de l’initiative lancée par la ministre de l’Environnement. Près de 120 candidatures ont été reçues pour participer à ce programme, opéré par l’Ademe, qui s’adresse aux entreprises de moins de 36 mois. Une petite quinzaine est située en Ile-de-France (voir exemples ci-dessous).
Objets connectés, équipement en photovoltaïque, choix de matériaux de construction, vélo électrique, analyse de la qualité de l’air… les projets sélectionnés présentent une grande diversité. Parmi les secteurs les plus représentés, le transport arrive en tête (27 %), devant le bâtiment (19 %) et l’économie circulaire (16 %).
Soutien technique
Un accompagnement financier pouvant aller jusqu’à 150 000 euros de fonds de préamorçage sera accordé et « un second financement pouvant aller jusqu’à 500 000 euros permettra de soutenir les projets les plus prometteurs », précise le ministère. Le soutien sera également technique avec un accès à l’ensemble des ressources scientifiques et techniques du ministère, ainsi qu’à son réseau (écoles d’ingénieurs, IGN, Météo-France, etc.). Les lauréats intégreront, en septembre prochain, l’incubateur du ministère situé dans les locaux de l’Ecole des ponts et chaussées à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Les start-up seront incubées à l’Ecole des ponts et chaussées à Champs-sur-Marne. © David Delaporte/École des Ponts ParisTech
Fidelise
Pertes électriques
La société a développé une plateforme afin d’évaluer les pertes dans les réseaux électriques.
Faire des économies ou éviter des investissements coûteux aux entreprises ou aux collectivités. Tel est l’objectif de Fidelise qui a développé une solution d’analyse énergétique, plus rapide que les campagnes de mesures classiques. « Avec les projets du Grand Paris, une hausse importante de la consommation électrique est attendue à l’échelle de la région, réduire les pertes pourrait permettre d’alléger la contrainte du gestionnaire du réseau », affirme Mathieu Perchais, cofondateur. La start-up souhaite développer la partie « matériel » de son offre et élargir son réseau d’installateurs électriciens utilisateurs de sa technologie.
Wattstrat
Scénarios énergétiques
Wattstrat a mis au point un logiciel permettant de simuler la consommation et la production énergétiques.
« Nous souhaitons simplifier la vie des décideurs sur les questions énergétiques », annonce Alexis Bergès, cofondateur. Dans ce but, la société développe un logiciel permettant aux acteurs publics ou privés de tester des scénarios de consommation et de production énergétiques afin, par exemple, de réaliser des plans climat. Un bilan énergétique ou d’émission de CO2, heure par heure ou commune par commune, illustré de graphiques ou de cartes, peut ainsi être réalisé en quelques clics. Cet outil doit être commercialisé à l’automne, puis doit continuer à évoluer afin d’aller de plus en plus vers la prévision plutôt que la scénarisation.
Seligo
Valorisation des déchets
La plateforme transactionnelle Seligo vise à mettre en relation des entreprises productrices de déchets avec des opérateurs de traitement.
La valorisation des déchets est aujourd’hui organisée par des contrats de long terme. La start-up, créée par un ancien de Veolia, vise à rendre ce marché plus dynamique. Avec l’objectif d’inciter à la valorisation, elle développe une plateforme – qui sera testée après l’été en Grande-Bretagne – sur laquelle les opérateurs peuvent vendre leur capacité de traitement et ainsi augmenter leur activité. Les producteurs de déchets, du BTP par exemple, « peuvent ainsi rapidement trouver un exutoire », signale Thomas Paris, le fondateur, qui présente sa solution comme « un outil d’aide à la décision ».