Réuni ce vendredi 10 juillet, le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a approuvé diverses opérations d’investissements, et élu son nouveau président, en la personne de Jean-Yves Le Bouillonnec.
La réunion du 10 juillet 2015 s’est tenue sous la présidence de Jean-Yves Le Bouillonnec, député maire de Cachan, élu à l’unanimité pour succéder à André Santini. « Acteur territorial depuis des années, je mesure l’ampleur du travail accompli. J’ai été le 1er président de Paris métropole en 2009 et j’ai favorisé le rapprochement entre les élus de la petite et de la grande couronne, toutes sensibilités politiques confondues. Parlementaire, j’ai voté la création de la SGP en 2010 lançant ainsi le processus de ce projet », a-t-il déclaré. Quelques jours plus tôt, le préfet Carenco s’était d’ailleurs félicité de l’avancée des travaux du Grand Paris express.
Le conseil de surveillance de la SGP a approuvé 5,14 milliards d’euros d’investissements pour les lignes 14 sud et 15 ouest. « La Société du Grand Paris a désormais engagé les deux tiers du Grand Paris express soit près de 100 km et 40 gares. Nous allons maintenir ce rythme afin de pouvoir mettre en route l’ensemble du projet d’ici à la fin de cette année », a commenté Philippe Yvin, président du directoire. 630 millions d’euros ont été affectés à la poursuite des travaux de la ligne 15 sud.
En outre, le conseil de surveillance a autorisé la SGP à signer deux conventions de financement pour un montant total de 167 millions d’euros, affectés à la modernisation des RER : 142 millions d’euros pour les RER A et B, 25 millions d’euros pour les RER C et D. Ces travaux de modernisation, votés lors du conseil du Syndicat des transports d’Ile-de-France du 8 juillet, sont inscrits au contrat de projet Etat-région 2015-2020 signé le 9 juillet par Jean-Paul Huchon et Jean-François Carenco.
Des projets clés en attente
Alors, grand beau sur le Grand Paris ? A bien regarder, quelques ombres subsistent dans ce tableau estival : les conventions de financement de certains projets clés pour la réalisation du plan d’ensemble restent à finaliser. Au premier rang desquels, le prolongement ouest du RER E (Eole), pour lequel les études d’avant-projet sont terminées et qui nécessite 3,3 milliards d’euros de budget au total.
Le prolongement de la ligne 11 du métro, entre mairie des Lilas et Rosny-Bois Perrier (RER E) en 2020, fait l’objet d’âpres discussions entre les différents partenaires financeurs. La ville de Paris ne veut pas abonder davantage que le montant des travaux correspondant à la modernisation de la ligne, qui doit être automatisée, sur son territoire, soit 10 millions d’euros. De leur côté, les élus de Seine-Saint-Denis estiment que les plus riches devraient faire un effort…
Autre projet en souffrance : la modernisation du nœud ferroviaire de Brétigny, pour lequel de nouvelles études doivent être engagées, pour un montant de 17 millions d’euros. L’achèvement des travaux, dont le coût total est estimé à 300 millions d’euros, est indispensable pour désengorger les voies du RER C, où circulent également des TGV et des trains de fret, ainsi que pour permettre la mise en service du tram-train Massy-Evry… pour lequel aucun financement n’a été voté. Autant de sujets qui figureront au prochain conseil du Stif, en octobre, et auxquels s’ajoutera le renouvellement des contrats de services publics avec la RATP et la SNCF.