Après des Jeux olympiques salués quasi-unanimement comme une réussite, les Jeux paralympiques se dérouleront du 28 août au 8 septembre 2024. Avec un objectif : susciter le même enthousiasme que la compétition précédente.
C’est le « match retour » de Paris 2024. Mercredi 28 août, le relais de la flamme s’achèvera et marquera le début des Jeux paralympiques qui se dérouleront jusqu’au 8 septembre. Après des Jeux olympiques salués comme une « réussite indéniable », les organisateurs veulent « garder la même exigence » pour la compétition dédiée aux personnes en situation de handicap. Au Paris media centre, lundi 26 août 2024, Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge des Jeux olympiques et paralympiques, Élie Patrigeon, directeur général au comité paralympique, et Pierre Saint-Gal, responsable des festivités parisiennes et du relais de la flamme à la ville de Paris, ont fait le point à deux jours de l’ouverture de la compétition.
1,9 million de places vendues
Au centre des préoccupations, le souhait de raviver l’engouement populaire des Jeux olympiques dans cette seconde mouture incarnée par des athlètes moins connus du grand public. Après une période « d’appréhension », les organisateurs se disent désormais « plus confiants que jamais » sur leur capacité à réussir ce pari. « 1,9 million de billets ont déjà été vendus. Et nous sommes convaincus que les stades vont être pleins », croit Élie Patrigeon.
Un enthousiasme qui est avant tout national : 80 % des billets ont été cédés à des spectateurs français. Autre indicateur de réussite : 150 000 réservations ont déjà été prises pour le Club France, point de ralliement des supporters français à la Villette. Sur le plan sportif, les organisateurs tablent également sur une moisson historique des athlètes français, avec un objectif d’une « vingtaine de médailles d’or », soit deux fois plus que lors des Jeux paralympiques de Tokyo. De quoi entraîner l’intérêt des Français, mais aussi de changer leur regard sur le handicap. « Les Jeux paralympiques sont transformateurs des mentalités, rappelle le directeur général au comité paralympique. Les spectateurs ne vont pas se concentrer sur l’incapacité des individus, mais sur leur performance sportive ».
Relais de la flamme paralympique
Les douze flammes lâchées sur le territoire hexagonal achèveront leurs courses dans la Capitale, le 28 août prochain. Les torches traverseront chaque arrondissement parisien, en passant par des lieux iconiques : site de compétition des Invalides, Manufacture des Gobelins, Unesco…. « En juillet, plusieurs centaines de milliers de spectateurs se sont massés sur le parcours de la flamme. On espère le même succès. En tout cas, nous y avons mis les mêmes ingrédients », explique Pierre Saint-Gal. Plusieurs « grandes performances artistiques » accompagneront ainsi l’itinérance olympique, avec notamment un concert de la musicienne Zahia Ziouani et son orchestre Divertimento sur la place des Fêtes, dans le 19e arrondissement. Enfin, c’est un relais collectif qui allumera le chaudron, sur le parvis de l’Hôtel de Ville : Ryadh Sallem, athlète de rugby-fauteuil et figure du parasport à Paris, sera accompagné de Cyréna Samba-Mayela, médaillée d’argent lors des épreuves athlétisme cet été. « C’était important pour nous de réunir et d’unifier le mouvement olympique de cette équipe de France », a souligné Pierre Rabadan.
La cérémonie d’ouverture se déroulera dans la foulée. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux paralympiques, elle se tiendra hors d’un stade, en bas des Champs-Élysées et sur la place de la Concorde. Lundi 26 août, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, avait évoqué une représentation « faite pour déranger » sans en dire davantage sur la nature de l’œuvre pilotée par le directeur artistique Thomas Jolly. Pierre Rabadan a lui aussi tenu à rester discret sur le sens de la cérémonie : « Elle sera exceptionnelle comme l’a été dans un autre style celle des Jeux olympiques. Le parti-pris est de faire réagir et de ne pas contourner des questions qui doivent être évoquées ». « Le message sera universel, a ajouté Élie Patrigeon. La question du handicap n’est pas forcément naturelle. Par exemple, des gens ont parfois du mal à regarder le corps des athlètes paralympiques. La cérémonie va dire quelque chose de cela : ce sera sa colonne vertébrale ». 35 000 spectateurs sont attendus en tribune place de la Concorde et 15 000 places seront ouvertes au public en bas des Champs-Elysées.