Futur.e.s 2019 placé sous le signe de la ville durable

Pour sa dixième édition, les 13 et 14 juin 2019, le festival porté par le pôle de compétitivité Cap digital investit la Manufacture des Gobelins.

« Il peut sembler paradoxal de choisir un lieu aussi patrimonial que le mobilier national et la galerie des Gobelins pour organiser un festival de l’innovation numérique. Mais notre manufacture est, depuis 350 ans, un lieu d’innovation et de promotion du savoir-faire en France et à l’international. » A chaque époque, donc, son mode d’innovation, a en quelque sorte estimé Jérôme Poulain, secrétaire général du Mobilier national, lors de la présentation du programme du dixième festival Futur.e.s, organisé par le pôle de compétitivité Cap digital.

Présentation du programme du dixième festival Futur.e.s le 7 mai 2019 à la Manufacture des Gobelins. © JGP

Un festival qui se tiendra les 13 et 14 juin 2019 et sera cette année placé sous le signe de la ville durable. « En cohérence parfaite avec la fusion réalisée en 2018 entre Cap digital et le pôle Advancity », a souligné Franck Margain, président de Paris région entreprises et conseiller régional, la Région étant, au côté de la ville de Paris, l’un des multiples partenaires de l’opération. « Car, a-t-il poursuivi, il faut réinventer nos villes, nos quartiers et nos bâtiments pour qu’ils s’adaptent à nos besoins et non l’inverse. »

Quatre grandes thématiques

« Pour ce faire, Futur.e.s proposera quatre « tracks », autrement dit, des innovations regroupées autour de grandes thématiques », a détaillé Hélène Allain, directrice du festival. La track Villes durables mettra par exemple en exergue HD Rain (mesure et prévision des précipitations), Le Pavé (matériau de construction biosourcé) ou encore Cocott’arium, un poulailler urbain connecté et qui recycle les déchets, déjà opérationnel à Neuville-sur-Oise (Val d’oise).

En matière de « tech care », autrement dit la technologie dédiée à l’action sociale, sera présenté un casque de réalité virtuelle développé par la société Iceberg permettant à des personnes en situation de handicap de visualiser les efforts de leurs muscles et ainsi de mieux les détendre et les mobiliser. L’application Aurizone guide de son côté les personnes malvoyantes grâce à un GPS d’intérieur, tandis que le badge capteur AirO calcule l’exposition à la pollution atmosphérique.

Le troisième track porte sur les cultures ouvertes : visite de lieux touristiques en réalité augmentée, création graphique, etc. Un dernier est consacré aux sociétés apprenantes. Real Viue propose, par exemple, grâce à un casque de réalité virtuelle, de s’entraîner à la prise de parole en public. Le casque permet de suivre le regard de l’orateur – lui révélant ainsi ses éventuelles lacunes – ou encore de mesurer la hauteur de sa voix et la longueur de ses pauses. La plateforme d’écriture Plume souhaite de son côté favoriser l’écriture chez les pré-ados.

Pour sa dixième édition, Futur.e.s investit la Manufacture des Gobelins. © JGP

Futur.e.s accueillera aussi des intervenants phares, comme Sénamé Koffi Agbodjinou, architecte, Marie Ekeland, ex présidente du Conseil national du numérique et désormais dirigeante du fonds de capital risque Daphni. Ou encore le jeune Vipulan Puvaneswaran, habitant d’Issy-les-Moulineaux activement engagé dans la mobilisation contre le changement climatique.

Un festival off

Futu.e.s comporte également une partie « off » qui s’étendra sur quelques jours supplémentaires. Cette année, elle se rendra, entre autres, à Issy-les-Moulineaux, où la Région et la Ville organiseront des assises régionales des smarts territoires, dédiées plus spécifiquement aux décideurs locaux. Le conseil régional profitera du festival pour lancer, en partenariat avec Cap digital, un appel à projets pour soutenir les meilleurs prototypes des filières bâtiment et sport, a annoncé Franck Margain.

L’an dernier, Futur.e.s a accueilli 22 500 festivaliers. « Nous sommes l’un des rares festivals de ce type à être gratuit et ouvert au grand public. Et nous espérons le rester », a conclu Stéphane Distinguin, président de Cap digital.

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