« Il ne suffit pas de dire aux Ukrainiens qu’ils peuvent venir en France et que le train est gratuit, il faut les accompagner et les soutenir », souligne Frédéric Petit, député de la 7e circonscription des Français établis à l’étranger (Allemagne, Europe centrale et Balkans), qui réside à Cracovie et qui lance un appel, notamment au prêt de bus pour assurer des liaisons entre la Pologne et la France.
« La Pologne risque d’être rapidement dépassée par la deuxième vague de réfugiés fuyant les combats ukrainiens », indique Frédéric Petit, alors que la Russie vient d’annoncer une trêve humanitaire pour ce mercredi matin. Le député (Modem) de la 7e circonscription des Français établis à l’étranger (Allemagne, Europe centrale et Balkans), qui réside à Cracovie, est engagé avec les services de l’ambassade de France en Pologne pour organiser et coordonner les actions de solidarité en cours.
« Les Polonais proposent massivement un hébergement temporaire aux Ukrainiens qui arrivent », indique le parlementaire. 700 000 ont déjà rejoint la Pologne sur les deux millions qui ont quitté l’Ukraine, dont 5 000 déjà arrivés en France, détaille Frédéric Petit. Une bonne partie de ces réfugiés est accueillie à Lublin, au sud-est de Varsovie, tout près de la frontière, et historiquement très liée à l’Ukraine. Le député salue le travail des agents des services de l’ambassade et des consulats, « qui œuvrent, aux postes frontières, avec quatre téléphones à la main, pour fournir aux personnes fuyant l’Ukraine les documents consulaires leur permettant d’entrer dans l’Union européenne ».
« Plusieurs conseillers consulaires en Slovaquie, Autriche et Hongrie ont lancé un forum Internet pour que les Français de la circonscription qui veulent aider puissent se rendre utiles », note Frédéric Petit.
Elan de solidarité international
Il salue également l’élan de solidarité international, notamment français, de la société civile, citant des syndicats d’ambulanciers qui proposent des véhicules. « Mais il ne suffit pas de dire aux Ukrainiens qu’ils peuvent venir en France, que France terre d’asile les accueillera et que le train est gratuit, il faut les accompagner et les soutenir moralement, c’est pourquoi nous avons besoin par exemple de bus », fait-il savoir, lançant un appel aux sociétés de transport et aux collectivités territoriales françaises. « Nous avons besoin de médicaments pour soigner les blessures de guerre », ajoute le député.
En France, le gouvernement a lancé le site « Je m’engage pour l’Ukraine », plateforme d’orientation à l’intention des bénévoles et des associations souhaitant s’engager dans des actions de solidarité (hébergement, traduction et interprétariat, dons financiers ou matériels).