Exposition universelle 2025 : la France n’est plus candidate

Comme le site du JDD l’indiquait samedi 20 janvier 2018 en fin d’après-midi, la France n’est plus candidate à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025, pour des raisons budgétaires. En 1983 déjà, la France, après avoir remporté la candidature à l’accueil de l’Expo U de 1989, avait renoncé, à la surprise générale.

Est-ce la première salve de la séquence des annonces sur le Grand Paris ? La France a renoncé à organiser l’Exposition universelle de 2025, indique le JDD, dans un article mis en ligne samedi vers 18h, qui, à défaut de confirmation officielle, n’a pas été démenti depuis. Une décision inattendue. Quelques heures auparavant, Jean-Christophe Fromantin déjeunait avec les représentants des communautés asiatiques en France « pour parler d’ExpoFrance 2025 ». « Je ne me retrouve pas dans cette France qui renonce, qui recule ou qui s’excuse », tweetait le maire de Neuilly, à l’origine de la candidature de la France, dans la soirée.

« La poursuite de cette candidature ne saurait prospérer sans le recours à une garantie publique », estime le Premier ministre, selon le JDD.© Jgp

Selon le JDD, le gouvernement appuie sa décision sur des « faiblesses structurelles » du modèle économique du projet. « La poursuite de cette candidature ne saurait prospérer sans le recours à une garantie publique », estime le Premier ministre, en ajoutant que la candidature française n’a pas les moyens de se consolider dans « le délai qui nous sépare de la visite de la commission d’enquête du Bureau international des expositions (BIE) ». Le gouvernement refuse, dans un contexte de « redressement des finances publiques », de « grever l’avenir d’engagements supplémentaires non maîtrisés », indique l’hebdomadaire.

Un risque de moindre fréquentation

Edouard Philippe précise que les scénarios présentés par ExpoFrance 2025 tablent sur une fréquentation comprise entre 35 et 40 millions de visiteurs, mais qu’une fréquentation similaire à celle de l’Exposition universelle de Milan en 2015 – 20 millions de visiteurs – se traduirait par une chute des recettes de 1,3 milliard à 455 millions d’euros, indique également le JDD. Matignon ne souhaite pas prendre un tel risque pour les finances publiques.

En outre, selon Edouard Philippe, l’association n’a pas établi qu’il existait des partenaires privés prêts à s’exposer significativement au risque commercial de l’Exposition, qui aurait été organisée sur le plateau de Saclay si la France l’avait emporté. La ligne 18 du Grand Paris express, qui doit relier Orly à Saint-Aubin puis Versailles, perd donc un argument pour sa réalisation avant 2025, alors que le gouvernement s’apprête à annoncer le nouveau calendrier de réalisation du Grand Paris express.

Projet d’esplanade du village de l’Exposition universelle à Saclay. © DR

La Russie (Ekaterinburg), le Japon (Osaka) et l’Azerbaïdjan (Bakou) demeurent seuls en piste pour accueillir l’Exposition universelle de 2025. Le choix du Bureau international des expositions (BIE) interviendra en novembre 2018.

En 1983, déjà

En 1983 déjà, la France, qui avait remporté la candidature à l’organisation de l’Exposition universelle de 1989, avait annoncé son retrait, à la surprise générale. Le gouvernement d’alors faisait, en quelque sorte, les frais de la récente décentralisation, Jacques Chirac, maire de Paris, rejoint par Michel Giraud, s’étant finalement opposé à cette candidature.

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