Architectes : Trois jours de débats pour une profession « en (r)évolution »

Christine Leconte, secrétaire générale de l’ordre des architectes d’Ile-de-France, évoque l’activité de l’ordre et l’événement qu’il organise les 7, 8 et 9 avril prochains sur le thème « Un métier en (r)évolution ».

A quoi sert l’ordre des architectes d’Ile-de-France aujourd’hui ?

Christine Leconte, ordre des architectes d'Ile-de-France ©Jgp

Christine Leconte, secrétaire générale de l’ordre des architectes d’Ile-de-France ©Jgp

L’ordre des architectes d’Ile-de-France représente 30 % des architectes inscrits au tableau de l’Ordre en France, soit 10 000 architectes. Les architectes vivent de grands bouleversements liés à ceux de la société : la transition écologique et numérique, les besoins de logements, l’évolution des modes de vie. Trouver des solutions à la pression foncière, équilibrer le rapport entre ville et nature pour améliorer la qualité de vie est donc primordial pour nous. Les 10 000 architectes franciliens réaffirment leur rôle au sein de la société, en montrant comment leur savoir-faire peut améliorer le cadre de vie. Pour cela, l’institution ordinale s’est fixé comme objectifs d’accompagner les mutations de notre métier, de l’aider à se réinventer. Nous avons fait, l’an dernier, un focus sur le logement, avec 30 propositions concrètes vers les décideurs franciliens. Cette année, nous avons choisi de nous focaliser sur l’accompagnement des mutations du métier et son évolution comme partenaire de la maîtrise d’ouvrage publique et privée. Comment permettre aux savoir-faire des  architectes d’être mieux encadrés, mieux valorisés, dans la gestion de leurs entreprises ? Notre objectif est de contribuer à leur montée en compétence. Il s’agit de leur permettre de s’engager plus aux côtés des élus, des décideurs, et d’être en proximité de toute la maîtrise d’ouvrage, de la plus petite – l’habitant qui va faire un projet particulier – jusqu’au décideur public. Tout cela en gardant en permanence à l’esprit l’intérêt général.

Les architectes affichent une grande disparité…

Les architectes sont riches de leur diversité et de leur présence sur tous les territoires de l’Ile-de-France, au plus près des besoins. C’est un réseau d’entrepreneurs uniques, en capacité de répondre aux enjeux de notre région à toutes les échelles. Avec Jean-Michel Daquin, depuis deux ans, nous portons cette parole d’unité et permettons aux architectes de trouver auprès de leur ordre les moyens de se structurer, de créer des collectifs, de savoir rebondir.

Comment vont s’articuler les trois jours de votre événement « Un métier en (r)évolution » des 7, 8 et 9 avril prochains ?

Ces rencontres sont un temps professionnel sur la place du métier d’architecte aujourd’hui et dans le futur. Mais c’est aussi un temps de dialogue avec les décideurs franciliens, lors d’un dîner, où les questionnements vont être posés par Jean Viard et Saskia Sassen. Nous voulons décentrer le regard pour interroger, sur le besoin de la société vis à vis des architectes.

Ces trois journées de débats et d’échanges seront ouvertes à tous, principalement aux architectes évidemment. Le jeudi 7, nous proposons aussi des ateliers thématiques : mission de conseil et AMO, commandes publique et privée, BIM et numérique. Au programme aussi, des débats sur les questions de formation continue et initiale, détaillées par le pôle de formation EVA. Le vendredi sera davantage tourné sur la valorisation de nos savoir-faire et de nos atouts. L’après-midi, nous montrerons aux architectes tout ce que l’institution ordinale peut faire pour eux. Et nous terminerons par une sensibilisation au grand public, des enfants notamment, le samedi 9 avril au matin.

Vous allez présenter les résultats d’un sondage ?  

Le jeudi 7 au matin, nous débattrons en effet autour de la restitution d’une enquête que nous avons commandée à l’institut BVA : « Architecture et qualité de vie, quelle place pour les architectes ? ». Les résultats confirment la reconnaissance par le public de l’expertise des architectes, mais expriment aussi des attentes. Nous souhaitons un échange interactif entre les différents acteurs de l’aménagement, les élus et les habitants, pour resituer l’architecture dans la société. Les savoir-faire des architectes sont en phase avec les besoins exprimés. A charge pour nous, pour les décideurs publics et privés de se mobiliser pour améliorer plus encore la qualité de vie des habitants.

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