Harmoniser les règlements en vigueur en matière de voirie et de stationnement et encourager une logistique du dernier kilomètre plus efficace et plus propre : tels sont les objectifs du pacte pour une logistique métropolitaine, signé lundi 10 septembre 2018.
« Nous souhaitons régler les difficultés rencontrées par les différents acteurs économiques concernés pour être en capacité de livrer correctement sur un territoire morcelé », a résumé Jean-Michel Genestier, maire du Raincy, conseiller métropolitain, lundi 10 septembre 2018, lors de la signature d’un « pacte pour une logistique métropolitaine ».
Un document adopté à l’unanimité par le conseil métropolitain le 28 juin dernier et articulé autour de quatre axes principaux :
- optimiser les flux et les livraisons
- favoriser la transition des flottes vers des véhicules à faibles émissions
- valoriser l’intégration des fonctions logistiques dans l’urbanisme et les projets d’aménagement
- faire du « consomm’acteur » un maillon facilitateur de la chaîne logistique.
« Il n’existe pas actuellement d’autorité organisatrice du transport de marchandises, à l’instar de ce qui prévaut pour le transport de personnes », souligne Patrick Ollier, le président de la métropole du Grand Paris (MGP), qui s’est félicité de ce nouveau signe de l’utilité de la métropole.
Réduire les nuisances
Alors qu’il existe 130 réglementations différentes en matière de voirie et de stationnement au sein du périmètre métropolitain, un travail sur l’harmonisation de ce maquis débute ainsi dès aujourd’hui sous l’égide de la MGP. « Il s’agit également de contribuer à réduire les nuisances de la logistique du dernier kilomètre, en matière de bruit, de pollutions diverses, qui détériorent la santé de nos administrés », a poursuivi Jean-Michel Genestier, qui est, avec Jean-Bernard Bros (Paris), Patrick Braouezec (Plaine Commune), et Claude Samson (Afilog), le coordonnateur du groupe de travail mis en place au sein de la MGP sur ce sujet, avec le soutien de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU).
Au total, ce sont 47 acteurs de la logistique, publics et privés, qui ont signé ce pacte. 16 communes, 5 établissements publics territoriaux, 19 associations professionnelles et 6 représentants des administrations de l’Etat, des chambres consulaires et des agences d’urbanisme dont la CCI Paris Ile-de-France et la chambre régionale de métiers et de l’artisanat figurent parmi eux. « Il s’agit de prendre à bras le corps l’avenir de la logistique urbaine du premier et du dernier kilomètre, qui a un impact sur notre vie de tous les jours », a souligné Patrick Braouezec, président de Plaine Commune.
Trois premiers comités opérationnels sont d’ores et déjà sur pied :
* Comité opérationnel n° 1 : Réaliser l’harmonisation des règlements de voirie et de livraison dans la métropole. Ce dernier est animé par Jean-Michel Genestier, maire du Raincy.
* Comité opérationnel n° 7 : Déployer des bornes de recharge électrique et des stations d’avitaillement pour le GNV (Gaz naturel pour véhicules), le BioGNV et l’hydrogène. Ce comité est animé par le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Ile-de-France (Sigeif).
* Comité opérationnel n° 8 : Contribuer au développement du transport fluvial et à l’amélioration des conditions d’accès à celui-ci. Ce comité est copiloté par Voies navigables de France et Haropa Ports de Paris.
» Avec 20 % du parc immobilier logistique français, l’Ile-de-France arrive en tête des régions logistiques, indique la MGP. Elle compte environ 16 millions de m2 dédiés, 1 630 entrepôts. La métropole du Grand Paris compte 3 millions de m2 et 784 entrepôts dans le périmètre. Leur surface très variable s’étend de 200 m2 à 120 000 m2.
La géographie logistique suit les grands axes autoroutiers dans le croissant est de la région. Ce tropisme oriental s’explique par les liaisons commerciales de l’Ile-de-France avec ses territoires partenaires du nord au sud de la France et de l’Europe et par la structure des réseaux construits à partir de l’Ile-de-France ».