Olivier Pagezy, le directeur général d’Ile-de-France investissements et territoires a présenté lors des 2e Assises du Grand Paris un bilan des premières années d’une structure qui, avec 4 millions d’euros de chiffre d’affaires, est parvenue à déployer quelque 150 millions d’euros d’investissements.
« Il y a quatre ans, nous lancions Ile-de-France investissements et territoires, un véhicule d’investissement dédié à trois secteurs clés : l’immobilier d’activité, l’énergie et les infrastructures. Ces domaines sont au cœur de notre stratégie et je suis heureux de vous présenter aujourd’hui les premiers résultats et les défis à venir, a indiqué Olivier Pagezy, lors des 2e Assises du Grand Paris. En quatre ans, avec un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros et environ 150 millions d’euros déployés, nous avons su nous faire une place dans le paysage de l’investissement en Ile-de-France, par un modèle unique de partenariat public-privé », a poursuivi le directeur général de la structure.
Le rôle d’Ile-de-France investissements et territoires est de soutenir la transformation économique et énergétique de la région, en particulier à travers deux grands enjeux : la décarbonation et la réindustrialisation. « Ces deux objectifs sont étroitement liés, car la réindustrialisation de la région doit impérativement être décarbonée. La société intervient ainsi dans des projets visant à accélérer la transition énergétique et soutenir l’innovation industrielle en Ile-de-France », souligne Olivier Pagezy.
En matière d’immobilier d’activité, la société possède un portefeuille de 30 actifs, pour une valeur d’environ 100 millions d’euros. Elle s’engage également dans des projets d’infrastructures, tels que des datacenters éco-responsables, des ports et des réseaux de recharge hydrogène. Dans le domaine de l’énergie, elle soutient des projets photovoltaïques et de méthanisation, totalisant une capacité de 30 MW, dont 20 MW déjà installés.
Un modèle intégré
Sa stratégie repose sur trois principes fondamentaux. D’abord, la complémentarité avec le marché. « L’objectif n’est pas de reproduire ce que font déjà d’autres acteurs, mais de combler les manques, en particulier dans les moments où d’autres investisseurs peuvent se retirer, comme lors des crises économiques successives », a souligné Olivier Pagezy. Ensuite, la capacité à créer des partenariats publics-privés, afin d’attirer à la fois des investisseurs publics et privés et de croiser différents écosystèmes d’acteurs. Enfin, la société adopte un modèle intégré qui réunit les compétences en immobilier, en efficacité énergétique, en énergies renouvelables et en infrastructures au sein de la même entité. Ce modèle lui permet d’intervenir aussi bien sur son propre patrimoine immobilier que sur des projets tiers.
Lors de son intervention dans le cadre des Assises du Grand Paris, Olivier Pagezy a décrit les défis restant à relever. Le premier concerne la mobilisation du foncier, à la fois rare et coûteux, ce qui complique la mise à disposition de terrains pour des projets industriels ou énergétiques. Ile-de-France investissements et territoires a d’ores et déjà procédé à un recensement et à une qualification des sites disponibles, mais l’offre reste largement insuffisante par rapport à la demande. Il est donc nécessaire d’accélérer la constitution de réserves foncières, en particulier pour des projets d’activités industrielles et d’énergie renouvelable, tout en reconvertissant des friches industrielles en zones d’activités économiques.
Le second défi majeur est financier. En tant que société d’investissement, Ile-de-France investissements et territoires doit lever des fonds importants pour soutenir ses projets. Cela nécessite la recherche de nouveaux actionnaires en capital et d’investisseurs en dette. « La société commence aussi à faire tourner un portefeuille de projets pour réinvestir dans de nouveaux projets, a indiqué son directeur général. Enfin, un autre enjeu crucial est de créer un écosystème favorable à l’attractivité de l’Ile-de-France, notamment à travers la mise en place de lieux dédiés à la formation, à la recherche et à la production, afin de maintenir la compétitivité de la région face aux défis économiques et industriels ».