Tony Parker et le maire (PS) de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane ont dévoilé mardi 25 janvier 2022 les contours de la future « Tony Parker academy » qui prendra place dans la nef de l’île des Vannes à l’issue des Jeux olympiques. Au programme : excellence sportive et éducative mais aussi programmation culturelle, de façon à faire « du beau un instrument de l’aménagement urbain », selon les mots du maire de Saint-Ouen.
« Je cherchais un lieu où implanter mon école en Ile-de-France et quand j’ai rencontré le maire de Saint-Ouen, je me suis dit : pourquoi pas ? Je dois dire que j’avais trouvé le site extraordinaire et que jamais je n’aurais pensé trouver un lieu aussi beau en Ile-de-France », a confié Tony Parker, quadruple champion de NBA avec l’équipe de San Antonio, retiré du sport professionnel depuis 2019. Après être devenu actionnaire majoritaire du club français de l’Asvel Lyon-Villeurbanne, le basketteur français souhaite développer un modèle d’académie, qui accompagne les jeunes sportifs du collège vers l’âge adulte et la professionnalisation.
« Le but sera de former les 5 à 10 % de l’élite sportive qui parvient à devenir sportif professionnel chaque année », a poursuivi Tony Parker. Pour autant, l’enjeu sera aussi d’accompagner vers l’emploi ceux qui ne parviendront pas à accéder à cet objectif : des partenariats avec des marques seront lancés afin de développer la professionnalisation des futurs membres de l’académie. Celle-ci devrait ainsi rassembler 200 jeunes de 14 à 18 ans et proposer à la fois une programmation sportive intense, mais aussi culturelle et bien sûr éducative.
Travailler l’excellence sportive
Interrogé sur son parcours, Tony Parker a avoué que l’Insep (le pôle France de basket), s’il proposait des entraînements de qualité, ne fournissait qu’un enseignement peu adapté aux sportifs. « Le but est de travailler l’excellence sportive, mais aussi scolaire », a précisé Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen. Au titre des sports enseignés, il y aura bien-sûr le basket, mais aussi le basket à trois et le paddle, deux sports olympiques qui ne disposent pourtant pas de centre d’entraînement national en France.
Le coût de l’aménagement du site est estimé à 80 millions d’euros d’investissements privés et publics. Un chiffre qui comprend les aménagements de la nef menés par la Solideo (14 millions d’euros), ceux qui seront menés par la Tony Parker academy, estimés à 40 millions d’euros, et enfin l’aménagement des berges de Seine par Plaine Commune (30 millions d’euros), sans oublier une passerelle qui pourrait être réalisée par la métropole du Grand Paris, dont le coût est estimé à 20 millions d’euros. « Il s’agit de faire un lien entre le sport, la culture et l’aménagement, un lieu où le beau sera au centre du jeu », a affirmé, confiant, Karim Bouamrane. L’aura liée au nom du basketteur français aide en effet le maire de Saint-Ouen à fédérer les volontés et les investissements publics autour de ce projet.