Stéphanie Soares – Le cœur au centre

Stéphanie Soares vit à 100 à l’heure sa passion pour la politique, le débat d’idées et l’engagement de terrain.

Simone De Beauvoir. Telle est la figure tutélaire de Stéphanie Soares. Pas tant la féministe que l’intellectuelle engagée. Conseillère chargée de l’aménagement et du logement au cabinet de Valérie Pécresse et auprès de Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la Région, elle n’aime rien tant que le débat d’idées, la lecture, l’écriture.

Avec un débit rapide et flûté, elle cite les nombreux think tank dans lesquels elle s’implique ou qu’elle a fréquentés. Du Club des vigilants, fondé par Marc Ullman et Bernard Esambert, à l’Atelier de la république en passant par le Club Génération en Seine, club de jeunes élus des Hauts-de-Seine, qu’elle a créé sur le modèle du Club des Loges des Yvelines lors de son premier mandat d’élue locale. Sans oublier son engagement rotarien, qui lui a aussi donné l’occasion, en 2014, de créer avec l’un de ses mentors, le chef d’entreprise Philippe Nahon, le Rotary Paris Foch, 1er Club rotary « Nouvelle génération ». Elle évoque ses lectures en cours : « Le pouvoir rhétorique » de Clément Viktorovitch ou « Cerveau et nature, pourquoi nous avons besoin de la beauté du monde » de Michel Le Van Quyen, chercheur à l’Inserm, avouant préférer les essais aux romans. Le goût du réel, sans doute.

Stéphanie Soares. © Jgp

« Je suis hyperactive », dit cette élue de Courbevoie (Hauts-de-Seine), ravie que son deuxième mandat municipal auprès de Jacques Kossowski lui permette d’agir au plus près du terrain, en tant qu’adjointe en charge de la transition écologique, du mécénat et des subventions et de conseillère territoriale à Paris Ouest La Défense. Son engagement politique date de ses études. « Jeune juriste, j’avais pris rendez-vous avec Muriel de Coster, maire d’Eragny-sur-Oise, avec mes parents, pour évoquer des questions de salubrité publique. Elle m’a proposé, à l’issue de cette première entrevue, de faire campagne avec elle », se souvient-elle.

Une pro’ de la com’

Un jour, peut-être pas si lointain, elle s’engagera encore un peu plus en politique. « Se plaindre sans agir et sans proposer est inconcevable pour moi ! », reprend cette femme toujours élégante, souriante, mixant une grande maîtrise d’elle-même et une gentillesse non feinte. Une « pro » de la com’, réactive, informée, alternant avec un savant dosage le in et le off, au service de ceux qu’elle sert.

Car l’élue a exercé jusqu’à présent ses responsabilités dans l’ombre. De la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France notamment à la direction des études, à l’Institut Friedland, think tank économique de la chambre, ou encore comme chef de cabinet de la CCIP Seine-Saint-Denis, puis attachée du groupe des entreprises au Conseil économique, social et environnemental, avant de s’occuper des affaires publiques régionales. Ce qui la conduira à rejoindre le conseil régional, où elle est d’abord conseillère de Didier Bariani, vice-président chargé du Grand Paris, alors radical valoisien, comme elle à l’époque, avant de rejoindre Jean-Philippe Dugoin-Clément, élu UDI, comme elle aujourd’hui. Deux figures auprès desquelles elle dit avoir beaucoup appris. « Je ne sais pas œuvrer pour des gens que je n’estime pas », confie-t-elle.

Stéphanie Soares est née à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Elle a grandi à Eragny-sur-Oise (Val d’Oise), puis a poursuivi ses études en passant par une classe d’Hypokhâgne, avant de bifurquer en droit des affaires à l’Université de Cergy-Pontoise, lors d’un double cursus de droit français et anglo-américain. Son père, prématurément disparu, était chef d’entreprise autodidacte d’origine portugaise et également connu pour avoir été un entraîneur et joueur de football de talent. « Il a réussi à force de courage, de détermination et de travail », résume sa fille. Comme sa mère, autre exemple de réussite, tout autant admirée, qui a terminé récemment une carrière ascensionnelle à la Mutuelle sociale agricole (MSA). Des exemples constitutifs, à n’en pas douter, du sens des valeurs, de méritocratie notamment, qui fondent son infatigable engagement.

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