Période hivernale : l’État renforce son dispositif d’hébergement des sans-abri

Jacqueline Gourault et Julien Denormandie accompagnaient le préfet Michel Cadot mercredi 31 octobre 2018, pour une visite de l’Agora, centre de jour d’Emmaüs Solidarité, dans le 1er arrondissement de Paris. L’occasion de décrire la mobilisation de l’Etat, des collectivités et des associations dans le cadre du plan hivernal d’hébergement des sans-abri, de plus en plus nombreux.

« Sans attendre la baisse des températures, j’ai souhaité ouvrir un nombre de places encore jamais atteint avant la période hivernale, anticipant ainsi toutes les situations, y compris le plan grand froid », a fait valoir Michel Cadot, le mercredi 31 octobre 2018. Le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, visitait l’Agora, centre d’accueil de jour de la rue des Bourdonnais, dans le 1er arrondissement de Paris, en compagnie de Jacqueline Gourault et de Julien Denormandie, respectivement ministres de la Cohésion sociale et du Logement, et de Dominique Versini, adjointe d’Anne Hidalgo à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion, et de Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris.

Le préfet Cadot en visite à l’Agora le mercredi 31 octobre 2018. © Jgp

Jacqueline Gourault, Bruno Morel, Dominique Versini et Julien Denormandie.

Lors de cette visite, effectuée en présence de Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité, et de Paul Duprez, président de l’association, les représentants de l’Etat, de la ville de Paris et les associations ont insisté sur la nécessité d’un partenariat entre eux trois. Un partenariat dont l’efficacité conditionne la réussite de leur mobilisation pour offrir un abri à ceux qui n’en disposent pas, alors que les températures baissent. Un trio qui veut que les collectivités mettent gracieusement à disposition des locaux, que l’Etat finance le fonctionnement de l’hébergement d’urgence, et que les associations l’opèrent.

Les différents interlocuteurs ont insisté sur l’intérêt de l’anticipation de ce plan hivernal. Ainsi, le préfet de région a lancé dès le début de l’été un appel à candidatures qui a permis d’identifier les 5 741 premières places supplémentaires. « La mobilisation des partenaires régionaux – associations, Drihl (direction régionale interdépartementale de l’habitat et du logement) et préfecture – se poursuivra tout au long de l’hiver autour d’un point mensuel dès le 5 novembre, indique la préfecture. De plus, un suivi quotidien des demandes non-pourvues sera assuré.

14 000 places supplémentaires au plan national

« Jamais aucun gouvernement n’a investi autant de moyens pour l’hébergement d’urgence des sans-abri », a indiqué Julien Denormandie. 14 000 places nouvelles s’ajoutent ainsi, cet hiver, aux 135 000 places existantes. « La rue ça tue, a-t-il déclaré, jamais nous ne baisserons les bras », soulignant la nécessité de mettre en place de nouvelles solutions face à l’amplification du nombre de personnes à la rue.

« Souvent, les femmes ne souhaitent pas être hébergées dans des centres mixtes, en particulier lorsqu’elles ont été victimes de violence, c’est pourquoi la mairie de Paris a décidé d’ouvrir prochainement, en mairie centrale, des lieux qui leur seront réservés », a indiqué Dominique Versini. La créatrice du Samu social a insisté également sur l’importance des maraudes, qui vont bénéficier, au plan national, d’un budget accru de 5 millions d’euros, comme l’a indiqué Julien Denormandie. Jacqueline Gourault a, quant à elle, salué l’engagement des préfets dans cette mobilisation générale.

Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs solidarité, a souligné que les deux sujets majeurs pour les associations résidaient dans la pérennisation des places d’hébergement mises en place en hiver, ainsi que dans l’accès à un logement durable pour les personnes qui bénéficient de ces places d’accueil provisoires.

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