Le Conseil d’Etat a annulé, jeudi 30 décembre 2021, les élections municipales de Neuilly-sur-Marne, au second tour desquelles Zartoshte Bakhtiari (SE), l’avait emporté avec cinq voix d’écart sur le socialiste Yannick Trigance. Le maire démis dénonce une procédure « grotesque et aberrante ».
Le Conseil d’Etat a confirmé jeudi 30 décembre la décision du tribunal administratif de Montreuil de janvier dernier, annulant les dernières élections municipales de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
« Quelques jours après le second tour, un citoyen avait déposé un recours, soulignant que la nationalité portugaise d’un des candidats figurant sur la liste de Yannick Trigance n’était pas mentionnée, rappelle Le Parisien. Le socialiste avait également saisi la justice parce qu’il estimait notamment qu’une cinquantaine de signatures d’électeurs ne correspondaient pas entre le premier et le second tour. Deux points qui ont donc été retenus par le Conseil d’État pour justifier l’annulation du scrutin », ajoute le quotidien.
De prochaines élections devraient se dérouler sous six à dix semaines, selon l’ex-premier édile. En attendant, une délégation spéciale nommée par le préfet de Seine-Saint-Denis prendra les rênes de la mairie.
« En réalité, il faut souligner que dans cette affaire, l’opposition s’attaque elle-même en déposant ce recours contre mon élection, indique Zartoshte Bakhtiari. Il s’agit d’une attitude revancharde, provenant de ceux qui n’ont pas accepté leur défaite ». « Les différences de signature sur les registres électoraux constatées entre les deux tours relèvent de la responsabilité des auteurs du recours, puisque ce sont leurs présidents qui tenaient les bureaux de vote, fait valoir le maire démis. Idem pour l’absence de mention de la nationalité portugaise d’un colistier », ajoute-t-il.
Zartoshte Bakhtiari dénonce également « l’irresponsabilité » des requérants, laissant la mairie sans véritable exécutif en plein rebond de la pandémie. « La délégation spéciale mise en place par la préfecture ne sera là que pour expédier les affaires courantes », souligne-t-il.