Coulée verte Jules Ferry/Richard Lenoir : une requête en annulation déposée

France nature environnement (FNE) vient de saisir le tribunal administratif de Paris pour demander l’annulation de l’autorisation de déposer les grilles qui encerclent les squares des boulevards Jules Ferry et Richard Lenoir dans le 11e arrondissement de Paris. Un retrait prévu cet automne, préalable à une transformation des deux boulevards en promenade végétalisée, qui suscite des oppositions.

« Un des problèmes majeurs que pose ce projet réside dans le fait qu’il est fractionné, et que la dépose des grilles, prévue pour cet automne, va se faire sans que l’on sache en réalité quelle forme prendra ensuite la transformation des boulevards Jules Ferry et Richard Lenoir », résume Me Louis Cofflard. L’avocat vient de déposer au nom de France nature environnement (FNE) une demande en annulation de l’autorisation accordée pour déposer cet automne environ la moitié des grilles qui entourent les quatre squares des boulevards Jules Ferry et Richard Lenoir (11e arr.).

La mairie de Paris souhaite transformer les boulevards Jules Ferry et Richard Lenoir en coulée verte. © Jgp

Un retrait qui constitue le préalable à une transformation d’ampleur de cet axe, dont Paris entend faire une promenade végétalisée. A terme, après des travaux annoncés pour 2025, les voiries des deux côtés du terre-plein central seront remplacées par des « vélorues », seuls les véhicules motorisés assurant la desserte locale et circulant à basse allure y étant autorisées. Et 4 000 à 5 000 m2 de verdure seront ajoutés au cœur de quartiers parmi les plus minéraux de la Capitale.

Une concertation jugée insuffisante

Les opposants à ce projet redoutent notamment la perspective de voir cet axe perdre à la fois sa diversité commerciale, sa mixité sociale et d’usage, et sa tranquillité (voir notre article en date du 17 août dernier).

Me Louis Cofflard. © DR

« Le recours déposé par FNE s’appuie sur l’absence d’étude d’impact préalable, alors que l’assiette du projet excède 10 ha, seuil à partir duquel de telles études sont obligatoires. Il se fonde également sur une insuffisante concertation, alors que le code de l’urbanisme impose celle-ci dès lors que le montant des travaux dépasse 1,9 million d’euros, ce qui est le cas en l’espèce », indique Me Cofflard. L’avocat rappelle que les grilles que la mairie va déposer ont été dessinées par les urbanistes et paysagistes lauréats du concours organisé par la mairie en 1994. « Il existe donc également un sujet patrimonial », fait-il valoir. Les plaignants soulèvent enfin une question de sécurité, ces grilles protégeant, selon eux, les usagers du boulevard de risques d’accidents.

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