Ligne 18 : la consultation sur le Grand Paris express continue à Massy

Accueillis par le sénateur-maire (UDI) de Massy, Vincent Delahaye, les représentants de la Société du Grand Paris ont pu présenter, le 20 mai 2015, les avancées du projet du Grand Paris express et plus spécifiquement sa ligne 18 qui doit effectuer ses premiers voyages en 2024.

Massy (Essonne) accueillera, à terme, deux gares de ce nouveau réseau. Sous le contrôle de la Commission nationale du débat public, massicois comme potentiels usagers ont pu faire part de leurs interrogations, voire de leurs inquiétudes. Le dépérissement des RER B et C est au centre de ces inquiétudes. Pour nombre d’usagers, il ne faut pas qu’un projet de long terme occulte la situation actuelle. Un point sur lequel Vincent Delahaye rejoint ses habitants, mais « on est forcément très favorable à ce métro », affirme-t-il. Rappelant la création au premier janvier 2016 d’un territoire regroupant la communauté d’agglomération Europ’Essonne et le plateau de Saclay, le maire de Massy a évoqué une « ligne structurante et un axe très intéressant pour le XXIe siècle ».

Les 35 km de nouvelle infrastructure devrait en effet relier l’aéroport d’Orly à Versailles Chantiers en passant par les pôles de Paris-Saclay et de Saint-Quentin-en-Yvelines. Antoine Dupin, directeur des relations territoriales de la Société du Grand Paris décrit ainsi cette future ligne comme une « colonne vertébrale entre les pôles de pointe ». Mise en service en deux temps, la ligne 18 reliera dans un premier temps Orly au CEA Saint-Aubin et devrait atteindre sa destination finale en 2030.

La ligne 18 divise les temps de trajet par deux

Chiffres à la clé, la Société du Grand Paris a vanté les mérites du futur métro. La ligne 18 permettrait de relier Orly à Versailles en 30 minutes, contre 1h15 aujourd’hui. Exemple non négligeable, le nouveau réseau de métro permettrait par ailleurs de diviser le temps de trajet des Massicois par deux pour se rendre à Châtelet-les-Halles (26 minutes contre 52 aujourd’hui). Traversant un territoire de 130 km2, ce sont 786 000 habitants qui pourraient être concernés par cette ligne. Actuellement, 45 000 voyageurs par jour passent par Massy. Nombre d’entre eux sont confrontés aux difficultés du réseau RER, d’autres aux problèmes de circulation qui s’amplifient sur le plateau de Saclay.

Pour autant, ce nouveau métro soulève des inquiétudes. Concernant l’environnement et la préservation des terres agricoles de Saclay, d’abord. Mais aussi sur l’économie du projet. Pour Brigitte Grégoire, directrice du projet de la ligne 18, si les travaux seront parfois douloureux puisque 21 des 35 km de rails seront 22 mètres sous terre, nul doute que le métro est une solution écologique aux problématiques de transport. La directrice du projet vante par ailleurs l’effort de concertation avec les propriétaires concernés et précise qu’« autant que possible », les terres agricoles ne seront pas impactées. Quant à un éventuel retard dans le calendrier ou des coûts supplémentaires, les réponses sont plus évasives.

Rappelant que la consultation ne devient obligatoire que lors de l’enquête publique, préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP), la Société du Grand Paris se félicitait, le 20 mai, de son effort de concertation.

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