Société du Grand Paris : le point sur le chantier du Grand Paris express

Christian Garcia, directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris, a fait le point sur le chantier historique du Grand Paris express qui débutera en avril 2015 par la ligne 15 sud.

« Le Grand Paris express permettra de délester environ 25 % du trafic actuel du réseau parisien existant », a notamment souligné Christian Garcia le 4 novembre 2014, dans le cadre du 4e forum du Carrefour des entreprises de l’Est parisien, à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). « Le réseau du Grand Paris Express fait l’objet depuis longtemps d’un consensus politique. Il est financé. Plus rien ne l’arrêtera. Il est déjà en train de se faire », a-t-il poursuivi, devant les chefs d’entreprises de l’Est parisien, zone concernée directement par les travaux de la première ligne à être entreprise, la ligne 15 Sud, qui reliera Noisy-Champs à Pont de Sèvres (33 km), et dont la déclaration d’utilité publique est attendue dans les jours qui viennent.

Christian Garcia a rappelé pourquoi la construction du Grand Paris Express constituait une nécessité absolue : chaque année, le trafic de voyageurs, qui s’élève à 10 millions de passagers par jour aujourd’hui, augmente de 2,5 à 3 %, soit la population de villes comme Bordeaux ou Montpellier qui s’ajoute chaque année au flux existant…

Tous les chiffres du chantier sont historiques : 25 milliards d’euro de travaux au cours des 20 ou 30 prochaines années, 10 000 à 15 000 créations d’emplois par an, soit 100 à 150 000 au cours des 15 prochaines années, déjà 1 350 personnes, ingénieurs, architectes, bureaux d’études, qui oeuvrent à temps plein pour le Grand Paris Express, en plus des 150 salariés de la Société du  Grand Paris.

Modestie sur les délais

« Le chantier du Grand Paris Express est d’une telle ampleur qu’il rend modeste et humble », a répété Christian Garcia. Modeste notamment sur les délais. Si le début des travaux de la ligne 15 sud, annoncés pour avril prochain, sont à l’heure, la nature des sols, à une profondeur de 20 à 30 m (alors que le métro parisien est construit entre 10 et 15 m de profondeur), peut toujours réserver des surprises.

Le directeur des relations institutionnelles de la Société du  Grand paris a décrit les nombreux bienfaits du Grand Paris Express pour les Franciliens. Ainsi, par exemple, les 7 000 personnes qui se rendent chaque jour, en bus pour la majorité d’entre eux, au centre hospitalier Gustave Roussy à Villejuif, apprécieront d’être, une fois le métro en service, à 10 min d’Orly ou du centre de Paris.

Christian Garcia a décrit la culture de la concertation qui imprègne, selon lui, la Société du Grand Paris. « Nous associons l’ensemble des conseils municipaux concernés à nos travaux, ce qui explique sans doute pourquoi les récentes alternances politiques ne nous ont pas posé de problèmes particuliers, a-t-il indiqué. Jusqu’à présent, toutes les acquisitions foncières nécessaires l’ont été à l’amiable. »

« A chantier historique, méthode historique », a déclaré Christian Garcia. Si seules six ou sept entreprises au monde sont en capacité de réaliser le gros œuvre, la Société du Grand Paris veillera à associer autant que possible les entreprises et les populations locales, les jeunes notamment, aux travaux du Grand Paris Express. Même si, comme l’a reconnu un directeur des relations institutionnelles dénué de langue de bois, « cela apparaît assez difficile à mettre en œuvre ».

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