Le 77 et le 91 basculent à droite, le 93 et le 94 restent à gauche

La Seine-et-Marne et l’Essonne basculent à droite à l’issue du second tour des élections départementales du 29 mars 2015. Le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis restent à gauche. La droite conforte ses positions dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines et le Val d’Oise. La gouvernance de l’Ile-de-France s’en trouve profondément remaniée.

Le basculement de l’Essonne à droite constitue le fait le plus marquant de ce second tour des élections départementales en Ile-de-France. Un basculement annoncé à l’issue du premier tour, bien qu’incertain, mais qui s’inscrit dans la logique des dernières élections municipales, où de nombreuses villes essonniennes sont passées de gauche à droite. Portée par la vague bleue qui caractérise ce scrutin, la droite conforte ses positions dans les départements qu’elle détenait déjà (Val d’Oise, Hauts-de-Seine et Yvelines) avec une mention spéciale pour les Yvelines où elle réalise le grand chelem. Le FN, présent au second tour dans 59 cantons, n’en emporte aucun.

L’Essonne constitue donc, avec la Seine-et-Marne – perdue par la gauche dès la semaine dernière – la seule prise de la droite, qui échoue finalement dans sa conquête de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

Dans le 9-3, certains y voient un excès de confiance à l’issue du premier tour. D’aucuns vont jusqu’à laisser entendre que l’appétit manquait à l’opposition parlementaire pour aller chercher la victoire dans un département surrendetté, qui concentre les pauvretés. Dans le Val-de-Marne, la vieille alliance UMP-PC pourrait également contribuer, en partie au moins, à expliquer un manque d’envie et de soutiens nationaux aux candidats locaux.

Lors du premier tour des départementales le 22 mars en Ile-de-France (56 % d’abstention), six binômes – dont celui de Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine – ont été élus directement (cinq dans les Hauts-de-Seine, un dans le Val-de-Marne). Entre les deux tours, huit binômes se sont désistés dans des duels gauche-gauche, permettant ainsi à autant de binômes d’être élus – dont celui comprenant le président sortant de la Seine-et-Marne, Vincent Eblé – avant le second tour (cinq en Seine-Saint-Denis, deux dans le Val-de-Marne et un en Seine-et-Marne).

Departementales 2015

Les résultats par département :

Seine-et-Marne

Réélu entre les deux tours, Vincent Eblé, président (PS), était avant même ce second tour sûr de perdre la majorité. Sur les 19 cantons où le FN était présent au second tour, 16 victoires des binômes UMP, UDI et union de la droite  et trois de la gauche. Les binômes union de la droite et UMP l’emportent face au PS dans trois autres cantons.

Résultats définitifs : 38 conseillers UMP, UDI et UD, 8 PS et DVG.

Yvelines

Ensemble pour les Yvelines, soutien du président (UMP) Pierre Bédier – qui se représentera à la présidence -, l’emporte dans les 21 cantons.

Résultats définitifs : 42 conseillers Ensemble pour les Yvelines.

Essonne

Jérôme Guedj (PS) perd le Département. A l’heure où nous bouclons, la gauche n’aurait que 6 cantons sur 21. Georges Tron, annoncé comme tête de liste pour la droite, l’emporte dans son canton.

Hauts-de-Seine

Réélu au premier tour, Patrick Devedjian conserve confortablement le conseil départemental. L’UMP est passé au premier tour dans cinq cantons.

Résultats définitifs : 38 conseillers pour l’UMP et ses alliés, 4 PC/FG, 2 PS et 2 DVG.

Seine-Saint-Denis

Stéphane Troussel (PS), est réélu à 61,7 % dans son canton de La Courneuve. La gauche conserve le Département avec 14 binômes élus pour les socialistes et ses alliés et 10 pour le PC et le Front de gauche. Il se représentera à la présidence.

Résultats définitifs : 28 conseillers PS/radicaux/EE-LV, 20 PC/FG et 36 UMP.

Val-de-Marne

14 cantons sur 25 restent à gauche. Christian Favier (PC), réélu dans son canton, se représentera à la tête du Département.

Résultats définitifs : 18 conseillers Front de gauche, 10 union de la gauche/DVG et 22 pour l’union de la droite.

Val d’Oise

Le président (UMP) Arnaud Bazin conforte sa majorité avec 16 cantons à droite et 5 à gauche.

Résultats définitifs : 22 conseillers UMP, 10 union de la droite et 10 PS.

Retrouvez les résultats par département sur le site du ministère de l’Intérieur.

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