Jeudi 13 juin 2024 a été inauguré le bassin de stockage de l’usine Marne aval à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). D’une capacité de 5 000 m3 d’eau, il permet de stocker en entrée de la station d’épuration les apports d’eaux supplémentaires apportés depuis la rive droite de la Marne.
Après l’inauguration du bassin d’Austerlitz (Paris 13e arr.) début mai, l’usine d’épuration Marne aval a célébré le 13 juin la mise en service de son bassin de stockage d’eaux usées et pluviales à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). A quelques semaines des Jeux olympiques et paralympiques, le Service public de l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) termine donc la course engagée en 2016, avec la mise au point du plan baignade, pour aménager différents ouvrages visant à assainir les eaux usées et pluviales reversées dans la Seine et la Marne.
« Aujourd’hui, nous pouvons dire que tous les ouvrages seront prêts pour les JO », a salué son président, François-Marie Didier. Quant à la qualité de l’eau, elle « s’est considérablement améliorée », a souligné le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume. « Je ne doute pas qu’avec tous les travaux qui ont été menés, le soleil qui va revenir, […] on a tous les éléments » pour assurer la baignabilité de la Seine. « Nous serons au rendez-vous en juillet », a promis Marc Guillaume, observant que le débit de la Seine a diminué d’un tiers en dix jours.
D’une capacité de 5 000 m3, ce nouveau bassin permet de stocker en entrée d’usine les flux supplémentaires apportés depuis la rive droite de la Marne par le nouveau collecteur d’eau construit sous la rivière, entre Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand. Lui-même mis en service en mai dernier, ce siphon doit diviser par quatre le volume d’eau non traitée rejeté dans la rivière en cas de gros épisodes pluvieux. Vide au moment de la visite, le bassin de stockage et de restitution des eaux usées a déjà servi en ces temps particulièrement pluvieux.
Mise en service du collecteur VL8
Le site de Marne aval accueille également un nouveau bassin post-traitement de 1 000 m3. Ce dernier vise à maintenir un débit continu pour le dispositif de désinfection par ultra-violets mis en service en mai 2023, un traitement complémentaire pour éliminer les micro-organismes avant le rejet de l’eau dans la Marne.
Cette inauguration n’est pas la dernière. Mardi 18 juin, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis va célébrer la mise en service du bassin de rétention de Ru Saint-Baudile à Gagny, d’une capacité de 30 000 m3 et destiné à limiter le risque d’inondation. Enfin, le collecteur VL8 devrait être opérationnel en juillet. Il permettra d’acheminer les eaux usées du sud de l’agglomération parisienne depuis Athis-Mons (Essonne), vers l’usine Seine Valenton (Val-de-Marne) et sa station de pompage et d’épuration.
D’autres travaux pour garantir le plan baignade
Une fois les Jeux olympiques et paralympiques terminés, le plan baignade ne sera pas encore tout à fait achevé. Si 23 sites de baignade devront être progressivement créés dans l’ensemble de l’Ile-de-France à partir de l’an prochain, le président du Siaap, François-Marie Didier, souligne que cet objectif pourrait encore entraîner d’autres travaux. « Nous réfléchissons en tant qu’experts pour apporter des solutions. Cela engagera certainement d’autres investissements », a-t-il déclaré, précisant : la résolution des « mauvais branchements » des habitations en Seine-Saint-Denis, dont les eaux usées sont raccordées au réseau des eaux pluviales et non au réseau d’assainissement, n’avance pas « aussi vite qu’on espérait ».
Les investissements du Siaap pour la mise en œuvre de l’ensemble du plan baignade s’élèvent pour le moment à 506 millions d’euros sur le montant total de 1,4 milliard d’euros d’argent public.