A un an de l’arrivée de la ligne 15 sud du Grand Paris express, l’Atelier parisien d’urbanisme publie une monographie fouillée sur le quartier de gare de Châtillon-Montrouge. L’étude met en lumière les dynamiques à l’œuvre dans ce territoire dense, mixte et contraint, situé à la croisée de Montrouge, Châtillon, Malakoff et Bagneux, dans les Hauts-de-Seine.
Cerné au sud par le cimetière de Bagneux et le faisceau ferroviaire, le quartier de gare de Châtillon-Montrouge (Hauts-de-Seine) est marqué par des coupures urbaines importantes et une densité élevée (138 habitants et 86 emplois par hectare), qui compliquent l’aménagement de grands projets d’ensemble. L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) y recense sept opérations d’aménagement distinctes, représentant 87 000 m² de surfaces à construire, dont 1 170 logements programmés – à 30 % sociaux pour les Halles Montrouge, projet phare du secteur.
En parallèle, le quartier a vu se multiplier les réalisations tertiaires, avec une part importante des surfaces autorisées (72 % entre 2010 et 2023) consacrée aux activités économiques, notamment des bureaux.
Une mixité sociale remarquable
Avec 36 % de logements sociaux et 74 % de la population vivant dans des secteurs socialement mixtes, le quartier de gare se distingue par une mixité rare à l’échelle de la métropole. Le revenu médian disponible y atteint 25 800 euros par an, soit un niveau proche de la moyenne métropolitaine, mais supérieur à celui de nombreux autres quartiers de gare du Grand Paris.
Cette mixité se double d’une offre de logements variée (5,8 % de maisons individuelles, 44 % de petits logements), bien que le taux de propriétaires (31 %) reste inférieur à la moyenne régionale.
Un quartier en transition environnementale
Avec seulement 4 300 m² d’espaces verts publics supplémentaires prévus, l’offre en nature demeure limitée, reflet d’un tissu urbain dense et contraint. Toutefois, les projets en cours (notamment aux Halles Montrouge) introduisent des liaisons paysagères et de nouveaux usages.
Cette monographie s’inscrit dans la nouvelle phase de l’Observatoire des quartiers de gare du Grand Paris express, dispositif partenarial lancé en 2013 réunissant l’Apur, la Société des grands projets (SGP), la Drieat, l’Insee, l’Epfif et l’Institut Paris Region. Elle permet une analyse comparative des transformations urbaines autour des 68 gares du futur réseau, selon sept grandes thématiques allant du cadre de vie à l’environnement, et s’appuie sur une datavisualisation actualisée chaque année.
