Retrouvez chaque vendredi dans Le journal du Grand Paris l’essentiel de l’actualité de la semaine écoulée. Le regard était porté cette semaine à Cannes où le Mipim (marché international des professionnels de l’immobilier) a été riche en annonces et analyses, dans un marché immobilier au bord de la crise de nerfs.

Tout le Grand Paris ne s’était pas déplacé au bord de la Grande Bleue, et, après avoir  lancé un démonstrateur dédié à l’intelligence artificielle, Valérie Pécresse a visité les locaux de la start-up Entropy, à Versailles (Yvelines), qui veut appliquer l’IA aux mobilités. Lundi, le conseil départemental du Val-de-Marne organisait son débat d’orientation budgétaire dans un contexte de fragilisation des finances publiques.

Autre sujet sensible : la préfecture de région a fait le point des travaux permettant d’assurer la baignabilité de la Seine et de la Marne en vue des Jeux de Paris, et s’est voulue rassurante. Par ailleurs, le groupe italien ATM, candidat malheureux à l’exploitation des lignes 15, 16 et 17, a exprimé son ambition d’opérer la future ligne 18 du Grand Paris express.

Cannes n’a pas (tout à fait) eu le monopole des annonces en matière d’immobilier et d’aménagement. Ainsi, Bouygues a été sélectionné pour la restructuration de l’îlot Bergère à Paris, tandis que la Caisse d’épargne Ile-de-France a encore renforcé son engagement en faveur des opérations de BRS (bail réel solidaire). Juste avant le Mipim, l’Apur (agence parisienne d’urbanisme) a dressé une cartographie dynamique du marché des bureaux dans la zone dense.

La tente du Grand Paris au Mipim. © Jgp

 Une ambiance en demi-teinte à Cannes

Mais beaucoup d’acteurs du Grand Paris s’étaient déplacés à Cannes, pour un Mipim en demi-teinte, où les investisseurs, frileux, côtoient des promoteurs en quête de liquidités. Le ministre Guillaume Kasbarian est venu présenter un plan pour créer un choc d’offres pour favoriser la construction de logements, tandis que Grand Paris aménagement et son président Jean-Philippe Dugoin Clément annonçaient un train de mesures pour réduire les coûts de production. Ces propositions ont suscité le débat et n’ont pas séduit tous les acteurs du marché.

Les annonces de Paris La Défense ont par ailleurs été nombreuses : l’établissement public d’aménagement a ouvert de nouvelles opportunités foncières à Nanterre et dévoilé deux nouveaux lauréats de l’appel à projets Empreintes, puis dressé un bilan – positif – de cette initiative. Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis, a signé une convention avec la Métropole qui apportera à sa collectivité quelques financements supplémentaires.

Le sujet des zones d’activité économique a également été abordé, toute comme la démarche visant à augmenter l’intensité d’usage des bâtiments franciliens. Et, malgré la crise, les acteurs en ont convenu, l’attractivité de la région Capitale reste réelle.