J. Godron : « L’humain est au cœur de notre palmarès »

Jacques Godron revient sur le sens de la 3° édition des prix du Grand Paris, portés cette année conjointement par la métropole et le Club des entreprises du Grand Paris, qu’il préside. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 11 juin 2019.

Vous organisez pour la 3° année consécutive les prix du Grand Paris, pourquoi cette manifestation ?

Tout d’abord une première : cette année les prix du Grand Paris, dont le Club des entreprises du Grand Paris a eu l’initiative il y a trois ans, sont coorganisés avec la métropole du Grand Paris. Cela démontre que le partenariat entre les secteurs privé et public n’est pas un mythe. Les Prix ont une vocation, donner du sens à des réalisations publiques/privées exemplaires du Grand Paris ! Voilà pourquoi avec Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, nous avons eu l’idée que les prix du Grand Paris soient portés par la métropole et par le Club des entreprises du Grand Paris. Cela confère aux prix du Grand Paris un niveau de prestige exceptionnel.

Nicolas Ferrand, Patrick Ollier et Jacques Godron. © DR

Roland Castro et Jacques Godron. © DR

Vous récompensez des initiatives qui donnent du sens au projet métropolitain ?

Le Grand Paris « institutionnel » est fragile. Voilà pourquoi il est plus que jamais utile d’illustrer les exploits, les réussites, les actions, les valeurs qui font concrètement le vrai Grand Paris, celui qui se déploie tous les jours sous nos yeux.

Car s’il est faible en structure, le Grand Paris est fort en projets. Il n’y a qu’à voir tout ce qui se construit, dans tous les secteurs qui « fabriquent » la métropole. Infrastructures, logement, tertiaire, équipement culturels et sportifs, énergie, agriculture urbaine, économie circulaire, économie sociale et solidaire, logistique, et j’en passe. Non, le Grand Paris n’est pas en panne. Oui, il est en pointe sur le front de la modernité, de l’innovation, de la création de valeurs urbaines, économiques et sociales.

Quelques mots sur le palmarès ?

Cette année, l’accent a été mis non seulement sur des opérations mais aussi sur des processus. En effet, pour réussir une métropole, il faut évidemment une vision et de l’énergie ; mais il faut également une organisation, des process, des méthodes. Certaines sont exemplaires… Le jury a aussi fléché des opérations collectives. Car si une métropole se construit sur des exploits individuels, elle réussit sur des actions collectives : qui aurait l’idée de se présenter seul aux appels à manifestations d’intérêt ou aux grands concours organisés par Paris ou la MGP ? La notion de collectif devient consubstantielle à l’action métropolitaine.

Enfin l’humain, le citoyen, l’habitant, l’usager, le contribuable, et quelquefois l’électeur…. réussir une métropole humaine ne va pas de soi. Il faut une volonté politique de tous les instants pour que le tissu humain, la trame citoyenne de la métropole ne se craquelle pas sous la pression des tensions économiques, sociales, territoriales. L’humain est au cœur de notre palmarès.

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